Des propos tenus, hier, lors de la rencontre sur «le rôle de la femme dans la résistance» où des femmes algériennes et étrangères, parlementaires, politiques, militantes des droits de lhomme, du monde de la culture et des diplomates ainsi qune délégation de la RASD avec lUnion nationale des femmes sahraouies, élargie aux militantes sahraouies des droits de lhomme venant des territoires encore sous occupation marocaine, étaient présentes.
Venues de Namibie, dAngleterre, du Chili, de Cuba, de Colombie, du Venezuela, du Mexique, ces femmes ont réitéré «leur soutien indéfectible» aux femmes militantes des territoires sahraouis occupés, lesquelles subissent au quotidien loppression et la répression.
Lindépendance du Sahara Occidental reste lobjectif principal autour duquel sarticule la lutte de la femme sahraouie, indissociable du combat de son peuple depuis 1975, date de linvasion militaire marocaine des territoires sahraouis.
Pour sa part, Winnie Mandela a soutenu dans son allocution, hier, que «lapartheid et le colonialisme ont le même visage», citant la période ou lapartheid était érigé en système en Afrique du Sud, loccupation par le Maroc du Sahara Occidental ainsi que celle par Israël de la Palestine. Indiquant plus loin dans son intervention que «le temps de la décolonisation du Sahara Occidental a sonné, Winnie Mandela souligne que «la décolonisation du dernier territoire en Afrique doit se traduire par lapplication effective du droit international». Pour sa part, une Palestinienne qui a passé 15 ans dans les geôles israéliennes et privée des ses enfants depuis 1983 du fait de lexil, sadressant à lassistance, a évoqué la répression israélienne. Et de lancer à ladresse de la femme sahraouie que «la justesse de votre cause mènera au triomphe de votre combat». Et dexprimer son mécontentement en constatant «le silence de pays arabes quant au combat du peuple sahraoui» et de sindigner «de voir le Maroc, un pays arabe, occupé le Sahara Occidental», indiquera Mme Sakina. Ces propos résonnaient dans la grande salle où lensemble des femmes présentes scandaient «vive la Palestine » et «pas dalternative au droit dautodétermination sahraoui». Par ailleurs, lintervention de Mme Fatima El-Mehdi, responsable de lUnion nationale des femmes sahraouies, a porté sur le dernier discours du roi Mohammed VI qui démontre «labsence de bonne foi de la part des autorités marocaines» dans le processus de négociations entre le Front Polisario et Rabat sous les auspices onusiens en la personne de Christopher Ross. Mohammed VI en déclarant que «toute idée de référendum est définitivement écartée» a, selon Mme Fatima El-Mahdi piétine le droit international et porte un coup dur aux efforts consentis par lenvoyé personnel du secrétaire général de lONU, Christopher Ross». Et de relever que «les propos du roi du Maroc ne changent rien à la nature du conflit».
Les femmes présentes à cette rencontre sortiront avec des recommandations dont la principale à ladresse aux Nations unies lappelant à Suvrer dune manière « effective à lapplication de la légalité internationale dans la décolonisation du Sahara Occidental».
Karima Bennour
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