Tiens, tiens&El Aaiun: d'un scénario culotté à l'israélienne mais de qualité inférieure

Des gens qui devraient rendre grâce à Dieu que le Maroc n’a pas encore engendré de Georges Frêche, ce politique français qui en 2006 traita cette catégorie de « sous-hommes (&) sans honneur » qui « ont vocation à être cocus jusqu’à la fin des temps ».
La mission parlementaire européenne chargée d’enquêter sur les violations marocaines des droits humains au Sahara occidental a enfin pris pied à El-Ayoun, la capitale occupée du Sahara occidental. Cependant, la grâce du makhzen l’y avait précédée et les comptes rendus de presse nous gratifièrent alors d’un scénario culotté à l’israélienne mais de qualité inférieure. On nous assura qu’à El-Ayoun, ce sont les occupants marocains qui sont des victimes. Tout comme on nous assure sur leurs collègues israéliens à Gaza. Les Sahraouis? Ils sont sur la mauvaise pente, ils ont, comme les Palestiniens choisi, l’intifada! La délégation européenne eut droit à une diabolisation en règle du POLISARIO et de son hôte, l’hospitalière Algérie. Pour ce faire, on lui ramena les plus beaux témoins du coin, et elle devait même souffrir auparavant les témoignages du CORCAS, un conseil composé de notables sahraouis, dans la plus pure tradition coloniale. Des gens qui sont l’équivalent de ce qu’étaient les goumiers et les harkis chez nous durant la guerre de libération. Des gens qui devraient rendre grâce à Dieu que le Maroc n’a pas encore engendré de Georges Frêche, ce politique français qui en 2006 traita cette catégorie de « sous-hommes (&) sans honneur » qui « ont vocation à être cocus jusqu’à la fin des temps ». Lundi soir, c’est-à-dire à quelques heures de l’arrivée de la délégation du PE, les Marocains en bons colonialistes verrouillèrent les accès du lieu de sa résidence. On s’arrangea pour prévenir les contacts et les manifestations. On arrêta des gens et on en terrifia d’autres. La cupide Europe saura bien détourner le regard, l’histoire a démontré qu’elle en avait le don. Car il ne faut perdre de vue qu’Israël, cette minuscule échoppe qui met au garde-à-vous l’Europe et l’Occident, se trouve être l’un des alliés les plus sûrs du Maroc, y compris au plan militaire. Et comme Tel-Aviv, Rabat ne semble malheureusement comprendre que le langage de la force puisque les engagements sont reniés et que les « feuilles de route » favorisent le fait accompli et ne mènent qu’à l’impasse.


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