Après la dispersion par la force d’un rassemblement pacifique pour réclamer des réformes politiques, des dizaines de manifestants se sont réfugiés à l’intérieur du siège du Parti socialiste unifié (PSU), d’opposition de gauche.
Vers 14h GMT, les forces de l’ordre ont tenté d’y donner l’assaut, mais n’y sont pas parvenues face, notamment, à la résistance des manifestants. Des témoins, parmi lesquels plusieurs journalistes, ont vu que des dizaines de personnes avaient été blessées, certaines grièvement.
« J’ai vu une femme enceinte et des jeunes filles sauvagement tabassées par la police. C’était d’une rare violence », a dit Hassan Hamdani, de l’hebdomadaire indépendant Tel Quel, présent lors de l’assaut.
Un peu plus tôt, des militants du mouvement « Jeunes du 20 février », qui revendiquent des changements politiques de fond au Maroc, ont été empêchés violemment par la police d’organiser un rassemblement, le même jour à Casablanca, a-t-on appris auprès d’animateurs du mouvement.
Selon, Oussama El Khlifi, un des principaux animateurs du mouvement qui a été libéré après son arrestation plus tôt par les forces de police, a précisé que d’autres activistes ont été également arrêtés, parmi eux Chahida Tifraz et Ahmed Mediani.
« Toutes les personnes arrêtées ont été relâchées suite au sit-in de protestation, organisé par les manifestants devant le siège local du Parti socialiste unifié (PSU) », a-t-il déclaré, en ajoutant que « beaucoup de militants ont été blessés lors de l’intervention de la police ». (SPS)
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