M. Z. (Mohamed_zaaf@yahoo.fr )
Dans son dernier rapport sur le Sahara occidental, Ban Ki-moon laisse paraître publiquement ses doutes quant à une solution du conflit du Sahara occidental telle que la dessinent les différentes résolutions onusiennes, anciennes ou récentes. Que ce texte admette l’impuissance de l’ONU n’explique cependant pas l’équilibrisme auquel M. Ki-moon recourt, et qui place injustement sur un pied d’égalité le bourreau et sa victime. Car, le SG de l’ONU se plaît à renvoyer l’occupant marocain et la résistance sahraouie dos à dos, pour demander une énième reconduction du mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire. Pourquoi reconduire la MINURSO dont la mission essentielle est d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, lorsque le roi Mohammed VI du Maroc déclare publiquement écarter définitivement la solution référendaire ? D’autant qu’au Sahara occidental, la MINURSO ne tient jusqu’à nos jours qu’un rôle de témoin silencieux qui se contente de compter les coups portés aux droits humains, mais de n’en rien divulguer. Même si les dirigeants sahraouis, rejoints par des voix de plus en plus nombreuses, ne cessent de réclamer l’extension des prérogatives de la Mission à la protection des droits humains dans les territoires occupés du Sahara occidental. On ne sait si la France empêchera cette extension, comme elle le fit l’an dernier dans un geste sans gloire. Bien au contraire car, qu’elle le veuille ou non, la France porte une part de responsabilité dans toutes les tragédies et autres « bienfaits » dont on arrose aujourd’hui abondamment le Sahara occidental. Il devient clair que dans l’œil marocain le veto de Paris pèse plus que les recommandations, à la limite du négligeable, exprimées il n’y a pas longtemps par l’UE à Grenade. A l’ONU comme à l’UE, Paris couvre sans le moindre problème de conscience les petites férocités de son ancien protectorat. Mais ce que Paris n’arrivera pas à couvrir, ni d’ailleurs son protégé, c’est qu’au Sahara occidental il y a deux nationalismes qui s’affrontent. A El-Ayoun, les colons marocains ont tabassé des Sahraouis, pas leurs compatriotes. Au Sahara occidental, il y a un nationalisme de trop et ni Paris ni personne ne peuvent étouffer cette vérité !
Le Jeune Indépendant
Dans son dernier rapport sur le Sahara occidental, Ban Ki-moon laisse paraître publiquement ses doutes quant à une solution du conflit du Sahara occidental telle que la dessinent les différentes résolutions onusiennes, anciennes ou récentes. Que ce texte admette l’impuissance de l’ONU n’explique cependant pas l’équilibrisme auquel M. Ki-moon recourt, et qui place injustement sur un pied d’égalité le bourreau et sa victime. Car, le SG de l’ONU se plaît à renvoyer l’occupant marocain et la résistance sahraouie dos à dos, pour demander une énième reconduction du mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire. Pourquoi reconduire la MINURSO dont la mission essentielle est d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, lorsque le roi Mohammed VI du Maroc déclare publiquement écarter définitivement la solution référendaire ? D’autant qu’au Sahara occidental, la MINURSO ne tient jusqu’à nos jours qu’un rôle de témoin silencieux qui se contente de compter les coups portés aux droits humains, mais de n’en rien divulguer. Même si les dirigeants sahraouis, rejoints par des voix de plus en plus nombreuses, ne cessent de réclamer l’extension des prérogatives de la Mission à la protection des droits humains dans les territoires occupés du Sahara occidental. On ne sait si la France empêchera cette extension, comme elle le fit l’an dernier dans un geste sans gloire. Bien au contraire car, qu’elle le veuille ou non, la France porte une part de responsabilité dans toutes les tragédies et autres « bienfaits » dont on arrose aujourd’hui abondamment le Sahara occidental. Il devient clair que dans l’œil marocain le veto de Paris pèse plus que les recommandations, à la limite du négligeable, exprimées il n’y a pas longtemps par l’UE à Grenade. A l’ONU comme à l’UE, Paris couvre sans le moindre problème de conscience les petites férocités de son ancien protectorat. Mais ce que Paris n’arrivera pas à couvrir, ni d’ailleurs son protégé, c’est qu’au Sahara occidental il y a deux nationalismes qui s’affrontent. A El-Ayoun, les colons marocains ont tabassé des Sahraouis, pas leurs compatriotes. Au Sahara occidental, il y a un nationalisme de trop et ni Paris ni personne ne peuvent étouffer cette vérité !
Le Jeune Indépendant
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