Une journée décrétée historique par le ménestrel attitré de la Kabylie puisqu’il y proclama un gouvernement formé à près de 50 % de… cigales
M. Z (mohamed_zaaf@yahoo.fr)Au Canada, on sait se montrer souple pour éviter de rater complètement la commémoration des dates marquantes. Ainsi, le printemps amazigh, célébré chez nous chaque 20 avril, s’est vu reporté de deux jours à… Montréal. Donc il a fallu patienter jusqu’au jeudi 22 avril pour qu’on mette sur pied une conférence avec pour thème «Printemps amazigh, analogie de la question kabyle avec le Québec, comment et pourquoi ?». On ne connaît pas le succès de la réunion par rapport à celles du 20 avril dernier à Tizi, à Béjaïa ou à Bouira. Une journée décrétée historique par le ménestrel attitré de la Kabylie puisqu’il y proclama un gouvernement formé à près de 50 % de… cigales. Une proclamation faite à partir de… Paris, désormais grand lieu de… défonce des droits de l’homme. A Montréal, la conférence fut organisée avec l’aide de la Société Saint-Jean-Baptiste, nous dit-on, sans plus. Et en Algérie on ne sait trop si ce bloc est tenu par les Harratines orthodoxes, les Alaouites occidentalisés ou les bonapartistes démocrates. Ce qu’on sait, par contre, c’est que des mises en garde sont lancées ces derniers temps, y compris par des opposants algériens en exil, contre des projets visant à envenimer les relations entre Kabyles et Arabes et à les dresser les uns contre les autres avec pour objectif final l’effritement du pays. Que M. Boussaâd Berrichi tienne une conférence sur le tard à Montréal sur le Printemps amazigh, cela n’aurait pas attiré l’attention s’il s’était limité à ce fait. Qu’il y annonce son «soutien indéfectible» au Maroc, cela peut encore passer, il est libre de ses actes. Mais qu’il va jusqu’à appeler à mettre fin à «l’ingérence algérienne» dans la question du Sahara occidental, cela s’appelle tout simplement de la mauvaise foi. Benrichi ignore-t-il vraiment que l’Algérie tient en horreur l’ingérence, une doctrine plutôt sacralisée par ses maîtres à penser ? Ignore-t-il que le dossier du Sahara occidental se trouve entre les mains des Nations unies en tant que problème de décolonisation et que l’ONU reconnaît officiellement à l’Algérie un statut d’observateur ? Ne sait-il pas que l’Algérie n’a jamais émis la moindre petite revendication sur le Sahara occidental ? Bizarre qu’en tant que Kabyle, il s’écarte du choix majoritaire de la Kabylie dont la sympathie va au peuple sahraoui !
Le Jeune Indépendant
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