Par Karima Bennour
Et d’appeler le peuple sahraoui «à se préparer à toute éventualité» y compris «la reprise de la lutte armée» pour arracher le droit à l’indépendance. Suite à quoi le président sahraoui a rappelé «le soutien de tous les Sahraouis au Front Polisario» ainsi que «leur attachement à l’option de l’indépendance nationale» et «à la construction d’un Etat sahraoui sur l’ensemble de leur territoire», a-t-il souligné. Des propos tenus dans une conjoncture particulière où la responsabilité de l’institution onusienne à assumer et assurer la décolonisation du Sahara Occidental est de mise. Conjoncture marquée par le processus de négociations entre le Front polisario et Rabat sous les auspices onusiens en la personne de Christopher Ross, la politique coloniale marocaine menée dans les territoires sahraouis occupés et la longue attente des réfugiés sahraouis depuis le cessez-le-feu, en 1991, de voir l’ONU appliquer le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Face «à l’entêtement du Maroc et l’entrée en ligne de la France pour défendre le projet colonial marocain au Conseil de sécurité», le président Mohamed Abdelaziz, et aussi secrétaire général du Front Polisario, appelle le peuple sahraoui «à se préparer à toute éventualité y compris la reprise de la lutte armée pour le recouvrement de ses droits légitimes». Et de réaffirmer la détermination du Front Polisario à poursuivre son combat jusqu’à l’indépendance «quel que soit le prix à payer» Rabat et ses alliés, dont la France, sont ainsi avertis quant aux conséquences des manœuvres visant à se soustraire au droit international. Une démarche vouée à l’échec au vu de l’histoire des peuples colonisés, riche en enseignements et de la détermination du peuple sahraoui. Sur un autre registre, la politique coloniale marocaine dans les territoires sahraouis est rythmée à coup de matraque, d’emprisonnements et de procès arbitraires à l’encontre des Sahraouis, qui par leur attachement au droit à l’autodétermination garanti par l’ONU, sont victimes de l’oppression et de la répression marocaines. Pis, les colons marocains s’impliquent davantage dans la répression contre toute opposition sahraouie qui se déclare, sans compter les atteintes aux droits de l’homme dont sont victimes les Sahraouis des territoires occupés. A ce propos, M. Ban Ki-moon a déclaré jeudi que «la Minurso n’a pas de mandat du Conseil de sécurité pour suivre la situation des droits de l’homme dans cette ancienne colonie espagnole, mais pour une question de principe, les droits de l’homme doivent être protégés et je continuerai à œuvrer pour cela». Des propos qui devraient, pour les organisations internationales des droits de l’homme, dépasser les discours et se traduire par la prise en compte effective des recommandations contenues dans le rapport de la commission onusiennes dépêchée en 2006 dans les territoires occupées. Un rapport non publié suite aux manœuvres de Paris. Ce qui renseigne on ne peut mieux sur le rôle de Paris dans le conflit opposant le Front Polisario et le Maroc et les desseins inavoués de ce dernier.
La Nouvelle République 23-05-2010
Et d’appeler le peuple sahraoui «à se préparer à toute éventualité» y compris «la reprise de la lutte armée» pour arracher le droit à l’indépendance. Suite à quoi le président sahraoui a rappelé «le soutien de tous les Sahraouis au Front Polisario» ainsi que «leur attachement à l’option de l’indépendance nationale» et «à la construction d’un Etat sahraoui sur l’ensemble de leur territoire», a-t-il souligné. Des propos tenus dans une conjoncture particulière où la responsabilité de l’institution onusienne à assumer et assurer la décolonisation du Sahara Occidental est de mise. Conjoncture marquée par le processus de négociations entre le Front polisario et Rabat sous les auspices onusiens en la personne de Christopher Ross, la politique coloniale marocaine menée dans les territoires sahraouis occupés et la longue attente des réfugiés sahraouis depuis le cessez-le-feu, en 1991, de voir l’ONU appliquer le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Face «à l’entêtement du Maroc et l’entrée en ligne de la France pour défendre le projet colonial marocain au Conseil de sécurité», le président Mohamed Abdelaziz, et aussi secrétaire général du Front Polisario, appelle le peuple sahraoui «à se préparer à toute éventualité y compris la reprise de la lutte armée pour le recouvrement de ses droits légitimes». Et de réaffirmer la détermination du Front Polisario à poursuivre son combat jusqu’à l’indépendance «quel que soit le prix à payer» Rabat et ses alliés, dont la France, sont ainsi avertis quant aux conséquences des manœuvres visant à se soustraire au droit international. Une démarche vouée à l’échec au vu de l’histoire des peuples colonisés, riche en enseignements et de la détermination du peuple sahraoui. Sur un autre registre, la politique coloniale marocaine dans les territoires sahraouis est rythmée à coup de matraque, d’emprisonnements et de procès arbitraires à l’encontre des Sahraouis, qui par leur attachement au droit à l’autodétermination garanti par l’ONU, sont victimes de l’oppression et de la répression marocaines. Pis, les colons marocains s’impliquent davantage dans la répression contre toute opposition sahraouie qui se déclare, sans compter les atteintes aux droits de l’homme dont sont victimes les Sahraouis des territoires occupés. A ce propos, M. Ban Ki-moon a déclaré jeudi que «la Minurso n’a pas de mandat du Conseil de sécurité pour suivre la situation des droits de l’homme dans cette ancienne colonie espagnole, mais pour une question de principe, les droits de l’homme doivent être protégés et je continuerai à œuvrer pour cela». Des propos qui devraient, pour les organisations internationales des droits de l’homme, dépasser les discours et se traduire par la prise en compte effective des recommandations contenues dans le rapport de la commission onusiennes dépêchée en 2006 dans les territoires occupées. Un rapport non publié suite aux manœuvres de Paris. Ce qui renseigne on ne peut mieux sur le rôle de Paris dans le conflit opposant le Front Polisario et le Maroc et les desseins inavoués de ce dernier.
La Nouvelle République 23-05-2010
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