Amar Bendjama, ambassadeur d’Algérie à Bruxelles
» Nous avons une relation privilégiée avec l’UE «
» Nous avons une relation privilégiée avec l’UE «
Le Conseil d’association, qui s’est réuni récemment au Luxembourg, « a montré la solidité des relations entre l’Europe et l’Algérie, et le caractère multiforme et très dense » des relations entre les deux parties, s’est-t-il félicité lors d’une rencontre avec les Eurodéputés, membres de la délégation Maghreb au Parlement européen. Il a soutenu que depuis l’entrée en vigueur de l’Accord d’association UE-Algérie en 2005, la coopération entre les deux parties a « énormément progressé (…) et dans des secteurs que l’on n’imagine pas, puisque généralement réservés à la souveraineté nationale », a-t-il insisté, allusion faite à l’aide qu’assure l’UE à l’Algérie, pour ses politiques en matière de gestion pénitentiaire et d’amélioration de la justice. « Je crois que nous sommes le seul pays dans la région qui, dans le cadre de l’Accord d’association, a ce genre de coopération avec l’UE. Une coopération (…) qui a apporté énormément d’impulsion et de modernisation dans ces secteurs », a-t-il souligné.
L’autre volet de coopération spécifique concerne le soutien aux organisations algériennes non gouvernementales. L’Algérie, qui à déjà eu par le passé un programme de l’UE, pour soutenir l’action de ces organisations, met actuellement en oeuvre un autre programme, appelé ONG II, qui va dans le même sens et dont « les résultats sont extrêmement probants à la satisfaction et des ONG algériennes et de ceux qui dirigent ce programme au sein de la Commission européenne ».
Les deux parties ont également « structuré institutionnellement leurs rapports », avec la création de cinq comités sectoriels, et un sixième en voie de l’être.
Ces comités (agriculture et pêche, industrie, commerce et services, transports, infrastructures et énergie, recherche et innovation, coopération douanière), qui sont mis en place, travaillent et se réunissent normalement « pour essayer d’approfondir et d’améliorer les relations entre les deux parties ».
Néanmoins, M. Bendjama ne manquera pas de souligner certains aspects d’importance pour l’Algérie et qui entravent cette coopération, citant le problème de « la perte des recettes douanières que nous avons accumulées depuis la signature de cet accord », a-t-il indiqué.
Lors des négociations en 2002, « personne ne pouvait imaginer que l’Algérie se développerait aussi rapidement et quelle disposerait d’un certain nombre de capacités, pour subvenir au marché intérieur, et que ses importations allaient doubler passant de 20 milliards à 40 milliards d’euros en trois ans », a-t-il expliqué, relevant que « l’impact de ce démantèlement tarifaire a été multiplié par deux ».
A ce sujet, il annoncera le « début, bientôt, d’une négociation pour réajuster le démantèlement tarifaire et corriger certaines positions tarifaires, qui sont complètement dépassées par l’évolution des choses, et par l’ambition de l’économie algérienne ».
L’autre point évoqué par l’ambassadeur a concerné la circulation des personnes. Il estime que des efforts restent à faire en ce qui concerne le rapprochement humain entre les deux rives, et que l’un des volets importants de ce rapprochement est de faciliter la circulation des personnes, en particulier, ceux qui oeuvrent pour le rapprochement des deux ensembles, notamment les intellectuels, hommes d’affaires, étudiants, enseignants, et tous ceux qui sont actuellement empêchés de se rencontrer.
Comme bonne note, il soulignera les relations interparlementaires, qu’il qualifiera d' »extrêmement fructueuses », rappelant le lancement, la semaine dernière, du groupe d’amitié Algérie au sein du Parlement européen.
Lors des débats, l’ambassadeur a répondu à plusieurs interrogations des parlementaires européens, notamment celles relatives au rôle que pourrait jouer l’Algérie dans le règlement du conflit du Sahara occidental et pour assurer la sécurité dans la région du Sahel.
Sur le premier point, il rappellera la position inchangée de l’Algérie pour l’autodétermination du peuple sahraoui.
Il insistera sur le fait également que l’Algérie avait tenté, pendant ce conflit, d’avoir des relations normales avec son voisin marocain avec lequel elle a énormément de liens qu’ils soient culturels, politiques et même familiaux.
Au sujet de la sécurité au Sahel, il recommandera d’éviter de « dramatiser » la situation. « Il ne fallait pas dramatiser la situation sécuritaire dans le Sahel, et il ne fallait jamais la sous-estimer également », dira-t-il. « Il y a une bande de terroristes qui est alliée avec des criminels qui enlèvent des ressortissants européens et qui monnayent leur libération contre des rançons », a indiqué l’ambassadeur, en réitérant le refus de l’Algérie pour « le payement de rançons, parce que ces rançons vont servir à acheter plus d’armes et à faire d’autres victimes », a-t-il expliqué.
Il rappellera, à cet égard, que les pays de la région, le Burkina Faso, le Mali, le Niger avec l’Algérie, ont créé un Etat major conjoint, pour traiter de cette question et éradiquer ce phénomène qui touche non seulement les pays de la région mais également les pays européens.
L’autre volet de coopération spécifique concerne le soutien aux organisations algériennes non gouvernementales. L’Algérie, qui à déjà eu par le passé un programme de l’UE, pour soutenir l’action de ces organisations, met actuellement en oeuvre un autre programme, appelé ONG II, qui va dans le même sens et dont « les résultats sont extrêmement probants à la satisfaction et des ONG algériennes et de ceux qui dirigent ce programme au sein de la Commission européenne ».
Les deux parties ont également « structuré institutionnellement leurs rapports », avec la création de cinq comités sectoriels, et un sixième en voie de l’être.
Ces comités (agriculture et pêche, industrie, commerce et services, transports, infrastructures et énergie, recherche et innovation, coopération douanière), qui sont mis en place, travaillent et se réunissent normalement « pour essayer d’approfondir et d’améliorer les relations entre les deux parties ».
Néanmoins, M. Bendjama ne manquera pas de souligner certains aspects d’importance pour l’Algérie et qui entravent cette coopération, citant le problème de « la perte des recettes douanières que nous avons accumulées depuis la signature de cet accord », a-t-il indiqué.
Lors des négociations en 2002, « personne ne pouvait imaginer que l’Algérie se développerait aussi rapidement et quelle disposerait d’un certain nombre de capacités, pour subvenir au marché intérieur, et que ses importations allaient doubler passant de 20 milliards à 40 milliards d’euros en trois ans », a-t-il expliqué, relevant que « l’impact de ce démantèlement tarifaire a été multiplié par deux ».
A ce sujet, il annoncera le « début, bientôt, d’une négociation pour réajuster le démantèlement tarifaire et corriger certaines positions tarifaires, qui sont complètement dépassées par l’évolution des choses, et par l’ambition de l’économie algérienne ».
L’autre point évoqué par l’ambassadeur a concerné la circulation des personnes. Il estime que des efforts restent à faire en ce qui concerne le rapprochement humain entre les deux rives, et que l’un des volets importants de ce rapprochement est de faciliter la circulation des personnes, en particulier, ceux qui oeuvrent pour le rapprochement des deux ensembles, notamment les intellectuels, hommes d’affaires, étudiants, enseignants, et tous ceux qui sont actuellement empêchés de se rencontrer.
Comme bonne note, il soulignera les relations interparlementaires, qu’il qualifiera d' »extrêmement fructueuses », rappelant le lancement, la semaine dernière, du groupe d’amitié Algérie au sein du Parlement européen.
Lors des débats, l’ambassadeur a répondu à plusieurs interrogations des parlementaires européens, notamment celles relatives au rôle que pourrait jouer l’Algérie dans le règlement du conflit du Sahara occidental et pour assurer la sécurité dans la région du Sahel.
Sur le premier point, il rappellera la position inchangée de l’Algérie pour l’autodétermination du peuple sahraoui.
Il insistera sur le fait également que l’Algérie avait tenté, pendant ce conflit, d’avoir des relations normales avec son voisin marocain avec lequel elle a énormément de liens qu’ils soient culturels, politiques et même familiaux.
Au sujet de la sécurité au Sahel, il recommandera d’éviter de « dramatiser » la situation. « Il ne fallait pas dramatiser la situation sécuritaire dans le Sahel, et il ne fallait jamais la sous-estimer également », dira-t-il. « Il y a une bande de terroristes qui est alliée avec des criminels qui enlèvent des ressortissants européens et qui monnayent leur libération contre des rançons », a indiqué l’ambassadeur, en réitérant le refus de l’Algérie pour « le payement de rançons, parce que ces rançons vont servir à acheter plus d’armes et à faire d’autres victimes », a-t-il expliqué.
Il rappellera, à cet égard, que les pays de la région, le Burkina Faso, le Mali, le Niger avec l’Algérie, ont créé un Etat major conjoint, pour traiter de cette question et éradiquer ce phénomène qui touche non seulement les pays de la région mais également les pays européens.
La Tribune des Lecteurs, 25/6/2010
Soyez le premier à commenter