Les législatives en Algérie attisent des convoitises: Le jeu trouble de Washington

A l’approche des élections législatives, les États-Unis montrent, de plus en plus, des signes de fébrilité à l’égard de l’Algérie. 
Si l’appui financier d’ONG hostiles à l’Algérie -au moins quatre sont directement en rapport avec Washington sur ce sujet- ne fait plus de doute, la demande de fermeture des camps de réfugiés de Tindouf faite par le Centre américain international pour les études sur le terrorisme au motif qu’il peut devenir un nid d’Al-Qaïda au Maghreb, laisse perplexe.
Récemment encore, des observateurs avertis de l’échiquier politique en Algérie avaient pointé un doigt accusateur sur l’agence de renseignements américains (CIA) affirmant qu’elle finançait au moins quatre associations des droits de l’Homme.
D’autres associations, ainsi que des médias aussi sont en train de faire le jeu de Washington et des capitales occidentales, à leur insu ou non. Mais, dès lors qu’on accepte de l’argent ou des privilèges de la part des États-Unis, on sait normalement à quoi s’attendre. Mais, le pic est venu de Washington.
Directement. Un rapport sur le terrorisme, rendu public jeudi à Washington, appelle à la fermeture des camps du Front Polisario à Tindouf, «devenus le ventre mou de la lutte antiterroriste dans un ensemble géographique qui s’étend du Maghreb à la région du Sahel».
Le rapport intitulé : «Terrorisme en Afrique du Nord, de l’Ouest et en Afrique centrale : du 11-Septembre au Printemps arabe» dit que «les camps de Tindouf sont devenus, sous l’emprise des milices du Polisario, un terrain fertile pour les recruteurs des réseaux terroristes, des trafiquants de tous genres et des bandes criminelles, d’où l’impératif de leur fermeture».
Il affirme, en outre, que «la menace d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) doit inciter la communauté internationale à placer en tête de ses priorités une délocalisation permanente des populations de ces camps, conformément aux protocoles et Conventions internationales pertinentes ».
L’auteur du rapport, Yonah Alexander, directeur du Centre international pour les études sur le terrorisme, relevant du Potomac Institute, est un chercheur proche autant d’Israël que du Maroc, comme l’attestent son parcours et ses écrits précédents. Récemment encore, il avait fait une visite «guidée» à Dakhla et vanté les mérites du plan d’autonomie marocain.
Ledit rapport, qui a été présenté lors d’une conférence, tenue au National Press Club de la capitale fédérale US, sous le thème : « Coopération internationale pour la lutte antiterroriste», met l’accent, dans ce cadre, sur la nécessité de trouver un règlement définitif à la question du Sahara, qui constitue «une entrave à la sécurité de la région et empêche le déploiement d’une véritable coopération économique au Maghreb et dans le Sahel».
Des proches d’Obama, en poussant de plus en plus l’Algérie vers le Maroc, et vice-versa, cherchent surtout à trouver une solution à la question du Sahara occidental, avec l’Algérie. Et sur le dos du Polisario, évidemment…
Fayçal Oukaci
Le Courrier d’Algérie, 4/2/2012

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