Le capitaine Najab, un des responsables de l’Association marocaine des anciens prisonniers de guerre de Tindouf (non reconnue), a estimé que le colonel-major, ancien numéro deux de l’armée de l’air du Maroc, “aurait dû normalement faire quelque chose pour l’ensemble des pilotes marocains pendant qu’ils étaient en captivité dans le désert”, selon un communiqué parvenu à l’AFP.
“Pourquoi parler de ces souffrances aujourd’hui, alors que ces militaires méritaient qu’on les défende durant leur captivité”, s’est interrogé Ali Najab. “Un officier est tenu à l’obligation de réserve et au secret-défense, qu’il soit en service où à la retraite”, a-t-il affirmé. Le colonel-major Kaddour Terhzaz, 72 ans, avait été condamné à 12 ans de prison en 2008 à Rabat pour “atteinte à la sécurité extérieure de l’État”.
Selon sa famille, il avait écrit en 2006 une lettre au roi Mohammed VI dans laquelle il affirmait, notamment, que les “avions de combat marocains n’étaient pas équipés de dispositifs antimissiles pendant la guerre contre le Polisario, il y a 20 ans”. Dans sa lettre, selon la famille, Terhzaz avait également mis en cause “certains agissements de gradés de l’armée” marocaine. L’officier a la double nationalité marocaine et française.
Il est incarcéré à la prison de Salé, ville jumelle de Rabat. Sa famille, soutenue par des associations des droits de l’homme, réclame régulièrement sa libération, estimant que Kaddour Terhzaz a été condamné pour son “franc parler”. Des manifestations de soutien au colonel-major Terhzaz avaient récemment eu lieu en France et à Bruxelles
Source : Liberté
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