«La révolution à Saguia El Hamra et Rio de Oro s’est déclenchée parce qu’il existe un peuple. Ce peuple possède sa propre identité nationale, sa propre civilisation, ses propres principes, ses propres valeurs, sa propre organisation. Ce peuple existe et survivra à la trahison du colonialisme, à l’agression des régimes réactionnaires et à leurs manoeuvres.» (El Ouali Mustapha Sayed, premier secrétaire général du Polisario).
La cession de Sidi Ifni en 1969 a provoqué la méfiance des sahraouis envers les propos de la métropole et ses intentions à l’égard du territoire sahraoui compris entre Saguia El Hamra et Rio de Oro. Méfiance qui donnera naissance à un nationalisme sahraoui qui a eu son berceau non à l’intérieur du Sahara Espagnol, mais dans la zone cédée au Maroc en 1958, et plus concrètement dans la ville de Tan-Tan.
Déniant aux sahraouis leur droit à l’autodétermination, l’Espagne avait élaboré un document faisant état de l’intégration des populations sahraouies dans la métropole espagnole en déclarant le Sahara Occidental une « province espagnole ». L’annonce de la décision espagnole avait été accompagnée d’une fête solennelle le 17 juin 1970. Cette mesure avait suscité des réactions spontanées de la part de la population sahraouie. Des manifestants conduits par Mohammed Sidi Brahim Lebsir amènent une pétition au gouverneur général du Sahara espagnol, à El Aaiun. Alors que la manifestation se disperse, la police tente d’arrêter les meneurs; les manifestants résistent, le gouvernement fait intervenir la légion étrangère espagnole qui tire sur la foule, faisant 11 morts. Des centaines de personnes sont arrêtées dans les jours suivants, dont Bassiri, qui disparaît en prison, vraisemblablement assassiné ou torturé à mort. Mohamed Sidi Brahim Bassiri payera de sa vie à l’image d’autres militants sahraouis, le tribut de la liberté et de l’indépendance.
L’Intifada de Zemla en 1970 sera la dernière tentative pacifique pour le recouvrement des droits du peuple sahraoui à la liberté et à l’indépendance et le prélude, trois années plus tard, au déclenchement de la lutte armée sous la conduite du Front Polisario.
Diego Aguirre, chef des services de renseignement espagnols à l’époque, avait précisé dans son livre que « les objectifs n’étaient pas, bien sûr, la lutte armée ni l’indépendance immédiate, mais étaient dirigés vers une autonomie interne, pas très bien définie, mais qui contenait un projet d’indépendance dans le futur, ils cherchaient un protagonisme populaire avec la suppression des dirigeants traditionnels, la création d’une entité nationale capable de s’affirmer devant le manque de clarté de l’Espagne et les ambitions extérieures ».
Le peuple sahraoui qui célèbre ce 17 juin l’anniversaire du soulèvement populaire de Zemla contre le colonialisme espagnol aura accompli ce jour 40 ans de lutte pour recouvrer sa liberté et son indépendance. D’abord contre le colonialisme espagnol, puis cotre le colonialisme marocain, ce peuple aura sacrifié toute une génération et continué à donner davantage de sacrifices sur l’autel de la liberté.
La cession de Sidi Ifni en 1969 a provoqué la méfiance des sahraouis envers les propos de la métropole et ses intentions à l’égard du territoire sahraoui compris entre Saguia El Hamra et Rio de Oro. Méfiance qui donnera naissance à un nationalisme sahraoui qui a eu son berceau non à l’intérieur du Sahara Espagnol, mais dans la zone cédée au Maroc en 1958, et plus concrètement dans la ville de Tan-Tan.
Déniant aux sahraouis leur droit à l’autodétermination, l’Espagne avait élaboré un document faisant état de l’intégration des populations sahraouies dans la métropole espagnole en déclarant le Sahara Occidental une « province espagnole ». L’annonce de la décision espagnole avait été accompagnée d’une fête solennelle le 17 juin 1970. Cette mesure avait suscité des réactions spontanées de la part de la population sahraouie. Des manifestants conduits par Mohammed Sidi Brahim Lebsir amènent une pétition au gouverneur général du Sahara espagnol, à El Aaiun. Alors que la manifestation se disperse, la police tente d’arrêter les meneurs; les manifestants résistent, le gouvernement fait intervenir la légion étrangère espagnole qui tire sur la foule, faisant 11 morts. Des centaines de personnes sont arrêtées dans les jours suivants, dont Bassiri, qui disparaît en prison, vraisemblablement assassiné ou torturé à mort. Mohamed Sidi Brahim Bassiri payera de sa vie à l’image d’autres militants sahraouis, le tribut de la liberté et de l’indépendance.
L’Intifada de Zemla en 1970 sera la dernière tentative pacifique pour le recouvrement des droits du peuple sahraoui à la liberté et à l’indépendance et le prélude, trois années plus tard, au déclenchement de la lutte armée sous la conduite du Front Polisario.
Diego Aguirre, chef des services de renseignement espagnols à l’époque, avait précisé dans son livre que « les objectifs n’étaient pas, bien sûr, la lutte armée ni l’indépendance immédiate, mais étaient dirigés vers une autonomie interne, pas très bien définie, mais qui contenait un projet d’indépendance dans le futur, ils cherchaient un protagonisme populaire avec la suppression des dirigeants traditionnels, la création d’une entité nationale capable de s’affirmer devant le manque de clarté de l’Espagne et les ambitions extérieures ».
Le peuple sahraoui qui célèbre ce 17 juin l’anniversaire du soulèvement populaire de Zemla contre le colonialisme espagnol aura accompli ce jour 40 ans de lutte pour recouvrer sa liberté et son indépendance. D’abord contre le colonialisme espagnol, puis cotre le colonialisme marocain, ce peuple aura sacrifié toute une génération et continué à donner davantage de sacrifices sur l’autel de la liberté.
Soyez le premier à commenter