Un petit détail de l'échec de la politique d'assimilation marocaine au Sahara Occidental

Voici un article du journal marocain Le Soir qui essaie de donner des vaines explications aux conséquences pitoyables de la politique marocaine au Sahara Occidental basée sur l’assistanat avec un salaire misérable qui suffit à peine pour survivre. Cet assistanat qu’il veulent attribuer aux sahraouis.
Le soir, 30/06/2010
Sahara : première manifestation des ralliés. Une quarantaine de nouveaux ralliés observent un sit-in.
Ils exigent des logements et une assistance à vie 
Le PAM avait tiré l’alarme. Son SG, Mohamed Cheïkh Biadillah avait lancé un avertissement sur les colonnes de la presse sur «une éventuelle intrusion des éléments subversifs» parmi les groupes de Sahraouis qui continuent de rallier le pays depuis mars dernier. Depuis la fin de la semaine dernière, une quarantaine de personnes, toutes de récents ralliés, observent un sit-in «tapageur», pour reprendre les termes d’une source locale, à Laâyoune. Selon Réda Taoujni, président de l’ASM, «les nouveaux ralliés se disent porte-parole d’un groupe de plus 400 autres ralliés. Ils réclament pour chacun, une maison, la gratuité de l’eau et l’électricité à vie, un salaire de fonctionnaire et exigent des provisions et des produits alimentaires tous les
quinze jours». Mohamed Taleb, acteur associatif et membre du CORCAS, minimise les revendications de ce groupe. L’acteur associatif local confirme la tenue du sit-in. Ces derniers, assure-t-il, «exigent de bénéficier, à l’instar des autres familles des ralliés d’un logement offert par l’Etat». Or, il se trouve, explique la même source, que «étant encore célibataires, ces jeunes ne peuvent se prévaloir d’un tel droit. Les autorités locales leur ont néanmoins offert de mettre à leur disposition un logement à partager entre groupes constitués chacun de quatre colocataires. Cela en plus d’une carte de l’entraide nationale leur permettant de bénéficier d’une aide de 1.600 DH par mois». Et explique la même source, «une fois rejoints par le reste de leur famille ou quand ils se seront mariés, il pourront bénéficier d’un logement». Pour ce membre du CORCAS, «tout ce tapage a été causé par une minorité d’une demi-douzaine de personnes qui auraient déjà perçu un acompte sur le logement dont ils prévoyaient de prendre possession». Selon la même source, «cela est déjà arrivé dans le passé. Un groupe de 11 ralliés ont cédé leur logement offert par l’Etat contre des voitures 4×4 à bord desquels ils se sont empressés de quitter le Maroc en direction de la Mauritanie. Et cela ne doit plus se reproduire».
Pour l’heure, la situation est toujours dans l’impasse, les jeunes sit-inneurs «refusent toujours d’entendre raison», affirme cet acteur associatif. Et cela malgré une intervention des chioukhs des tribus et autres responsables associatifs pour tenter de les raisonner. La situation est d’autant plus délicate, confie notre source, qu’ils «refusent toute autre solution. Nous leurs avons même offert de participer à un programme de formation en vue de leur intégration dans le tissu économique local. Sans résultat. Ils ont l’habitude de l’assistanat», soutient notre interlocuteur. Une chose est sûre, tient à préciser ce membre du CORCAS, «la
patrie est clémente, certes, mais pour ceux mus par de bonnes intentions».

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