Estimant que le référendum est la seule option possible pour le Sahara occidental, Muammar Keddafi désapprouve Mohammed VI

Le référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental est l’unique solution à laquelle il faut recourir pour résoudre le conflit qui oppose le royaume du Maroc au Front POLISARIO, a affirmé hier à Tripoli le Guide de la Révolution libyenne, le colonel Muammar Keddafi. «Je persiste à dire que le référendum était l’unique solution et il est insensé pour nous, en tant que frères, arabes et musulmans, de nous quereller mutuellement», a-t-il dit lors d’une rencontre avec une délégation algérienne composée de représentants des partis de l’alliance présidentielle (FLN, RND, MSP). Pour M. Keddafi, les pays de la région de doivent plus recourir aux armes pour résoudre leurs problèmes. La solution référendaire est de ce fait la seule option possible qui reste aux deux parties, selon le Guide libyen. «J’insiste toujours sur le référendum sans lequel il n’y a pas d’autre solution», a-t-il ajouté en relevant la nécessité de «convaincre toutes les parties qui rejettent le référendum d’y recourir». Car, Pour Keddafi, l’autodétermination est un principe universel. «Il est établi de par le monde que l’on ne peut occuper, accaparer ou réprimer un groupe de personnes contre sa volonté.» Il est rappeler que c’est suite à l’appel du Guide libyen aux Sahraouis que ces derniers se sont organisés autour du Front POLISARIO pour libérer le territoire du Sahara occidental. En 1973 et à partir de la Mauritanie, Muammar Keddafi avait en effet lancé un appel pour la libération du Sahara occidental. La Libye était le principal fournisseur en armes pour le Front POLISARIO pendant de longues années. Après une période de gel des relations, la Libye a revu sa position en invitant le président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, au sommet de l’UA en 2009. Le Guide libyen a qualifié par ailleurs la question du Sahara occidental de «problème douloureux», en ce sens qu’elle constitue «un frein à la concrétisation de l’Union du Maghreb arabe (UMA)». «Si les Sahraouis diront non et optent pour leur indépendance, nul ne saurait les contraindre à choisir une autre solution», a estimé le colonel Kueddafi pour qui le peuple sahraoui dispose pleinement de son droit de choisir, à travers un référendum sous l’égide de l’ONU, d’adhérer au Maroc ou d’opter pour l’indépendance. La délégation algérienne de l’alliance présidentielle a été chez le Guide libyen dans le cadre des festivités marquant le 48e anniversaire de l’indépendance nationale, a affirmé le chargé à la communication au FLN, Qara Aissi. Il a jouté que la délégation du FLN, conduite par le membre du BP, M. Allioui, est la plus importante constituée d’une trentaine de cadres et d’élus. A ce propos, M. Keddafi s’est dit «fier» de la révolution algérienne, de son peuple et de ses épopées, et a présenté ses félicitations au peuple algérien à cette occasion. 
Le Jeune Indépendant, 8/7/2010

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