Un parti politique malien, le Rassemblement pour le développement et la solidarité (RSD), s’est dit «très préoccupé par la violation de l’intégrité territoriale du Mali par la France ». Dans un communiqué repris largement par plusieurs journaux, ce parti exprime son refus catégorique d’une quelconque intervention militaire franco-mauritanienne « sans aucune concertation avec le gouvernement malien ». Le Rassemblement pour le développement et la solidarité a également dénoncé « la faiblesse des services de renseignements maliens qui n’ont pu prévoir une telle intervention », et n’a pas manqué de préciser que le « Mali a déjà payé un lourd tribut dans cette lutte contre le terrorisme ».
Dans le même ordre d’idée, le site mali web a taxé le raid du 22 juillet dernier soutenu par la France d’un « opération commando menée dans le plus grand secret » et dont les objectifs restent encore à élucider, réfutant du coup le « prétexte » d’attaque surprise contre une base d’AQMI, au moment même où se déroulait la réunion des pays membres du Censad.
Citant le RDS, le journal, évoque la perte d’officiers et soldats maliens dans la lutte contre le terrorisme comme argument à faire valoir face aux accusations algériennes de « connivences avec AQMI ». Mali web a également évoqué les récents propos du ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui reconnait que la vision du président Malien Amadou Toumani Touré dans la lutte contre le terrorisme est « juste et efficiente ». Enfin, le journal évoque l’attitude d’une partie de la classe politique mauritanienne qui s’est opposée ouvertement à cette opération militaire sur le territoire malien. Mali web conclut par cette accusation portée sur le président Mohamed Ould Abdel Aziz qui chercherait à « détourner subitement l’attention de l’opinion publique sur la lutte contre le terrorisme ».
Sahara Media, 3/8/2010
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