OPINION : Revendication de Ceuta et Melilla

ISABEL ESTEBAN GÜELL – Barcelona – 16/08/2010
Revendiquer veut dire réclamer quelque chose qui nous appartient, quelque chose qui, dans le passé, était déjà,d’une manière ou l’autre, à nous et que nous avons perdu, on nous a arraché ou que nous avons abandonné.
Il doit y avoir une relation préalable, c’est pour cela qu’on ne dit pas clamer, mais réclamer, et la revendication parle de droits foulés aux pieds, des droits antérieurs au moment dans lequel on parle.
Aucun de ces aspects n’est applicable à la situation de Ceuta et Melilla, deux villes espagnoles à tous les effets, quelques siècles avant la création du Royaume du Maroc, oeuvre de la dynastie alaouite, en la personne d’un grand-père du roi.
Quand Ceuta et Melilla ont levé leurs murs, il n’existait aucun royaume au nord de l’Afrique, dans la zone frontalière du Détroit à la Péninsule, les habitants étaient des nomades et se regroupaient en tribus. L’Espagne n’a rien arraché au Maroc, pour la simple raison qu’au XVIIe siècle le Maroc ne s’était pas encore constitué. Evidemment, je ne dévoile rien qu’on ne avaitt pas, connu de tous, registré dans tous les livres d’Histoire Universelle.
El PAIS, 16/8/2010

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