Le Maroc sent qu’il a besoin de redorer le blason. Pour cela il compte avec la complicité de son allié le gouvernement de Zapatero.
Lors de la crise d’Aminatou Haidar, Rabat avait exigé à Nicolas Sarkozy et Zapatero un communiqué pour louer les « efforts » consentis par le Maroc en matière de démocratie et des droits de l’homme.
Aujourd’hui, le gouvernement marocain a besoin de déguiser ses véritables intentions avec la crise enclenchée autour de Melilla. Maintenant que la vérité a été dévoilée avec la publication par le journal El Pais de la lettre envoyée par le diplomate Christopher Ross, voici Mohamed VI qui demande au ministre des affaires étrangères espagnol, Adolfo Rubalcaba de « remercier les services secrets marocains du rôle joué dans la libération des otages espagnols ».
Rubalcaba s’est mis au niveau des menteurs du Makhzen pour soigner l’image fort dégradée du Maroc aux yeux du peuple espagnol et aux yeux du peuple marocain qui regarde, impuissant, comment le roi et ses acolytes vont de bourde en bourde, d’échec en échec. Comment les défaites se multiplient depuis l’abominable erreur de l’expulsion de la militante sahraouie Aminatou Haidar.
Le mensonge de Rubalcaba cache aussi la jalousie de Rabat de certaines informations sur une éventuelle participation algérienne dans la libération des otages espagnols.
La visite de Rubalcaba ne présage rien de bon pour les sahraouis. Il faut pas être doué pour savoir que le responsable espagnol a promis au roi de soutenir le projet d’autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara Occidental. Le soutien français, on le sait, est déjà dans la poche.
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