Le 13e congrès du Front Polisario est prévu avant la fin de l’année 2011, a fait savoir hier l’agence sahraouie SPS. Le secrétariat national du parti, réuni sous la présidence du secrétaire général, Mohamed Abdelaziz, a dressé le constat d’«interruption des négociations» s’agissant du conflit du Sahara occidental, en raison de «l’intransigeance du Maroc, qui ne montre aucune volonté de trouver une solution juste et durable au conflit conformément à la légitimité internationale» .
Ce constat d’échec de la communauté internationale peut supposer que les tensions iront crescendo à mesure que l’ONU et le Conseil de sécurité maintiendront le statu quo. Le SN du Polisario a réitéré que la solution du conflit «ne saurait être qu’un référendum d’autodétermination impartial parrainé par les Nations unies» . Ceci en montrant son «rejet catégorique des manœuvres du Maroc tendant à se dérober à ses obligations internationales, et à prolonger les souffrances des Sahraouis des deux côtés du mur de la honte qui les divise depuis plus de trois décennies» , annonce le communiqué. A cet égard, le SN a affirmé que «le peuple sahraoui sous la houlette du Front Polisario est plus que jamais déterminé à poursuivre sa résistance par tous les moyens légitimes, jusqu’au parachèvement de la construction d’un Etat de tous les Sahraouis» . Ce que les responsables du Polisario considèrent comme « une réalité irréversible nationale, régionale et internationale» sur l’ensemble du territoire du Sahara occidental.
Et si le Front Polisario a décidé de tenir ses prochaines assises avant la fin de l’année 2011, c’est qu’il en appelle aux Nations unies et à la communauté internationale à «saisir l’occasion pour traiter fermement et sérieusement du statut définitif du Sahara occidental» et estimant que la persistance de l’occupation marocaine et sa politique de blocage « menacent, par ses graves conséquences, la sécurité et la stabilité dans la région» .
Rappelons que le 12e congrès du Polisario s’était tenu fin décembre 2007 dans la localité de Tifarity. Les congressistes, qui avaient réélu M. Abdelaziz à la tête de ce mouvement, avaient menacé de reprendre la guerre faute d’une solution sur la base des accords tenus sous l’égide de l’ONU. Le 12e congrès avait par ailleurs décidé de renforcer l’arsenal militaire du Polisario et de donner une chance au processus de paix onusien.
Le Jeune Indépendant, 2/9/2010
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