Le Conseil des ministres de la République sahraouie, réuni sous la présidence de Mohamed Abdelaziz, a réitéré son appel « pressant » à la communauté internationale pour faire pression contre le gouvernement marocain pour qu’il mette fin à ses violations continues des Droits de l’Homme. L’appel du Conseil des ministres de la RASD tend à exercer un pressing sur le royaume chérifien afin d’arracher la libération « immédiate et sans conditions » des prisonniers politiques sahraouis, Ali Salem Tamek, Brahim Dahane, Hammadi Nassiri, Yahya Mohammed Hafiz Iaazza et leurs compatriotes qui croupissent encore dans les prisons marocaines.
Sept prisonniers politiques sahraouis croupissent actuellement dans la prison de Salé (Maroc) depuis plus de 6 mois sans jugement, alors que 20 autres répartis dans une dizaine de prisons marocaines. Cette situation intenable est aggravée par l’emprisonnement d’une cinquantaine de personnalités politiques sahraouies qui purgent de lourdes peines d’emprisonnement allant d’un an à 15 ans de prison ferme.
Réuni sous la présidence du chef de l’Etat, Mohamed Abdelaziz, le Conseil des ministres a rappelé la nécessité « impérieuse » d’une intervention des Nations Unies pour imposer le respect des Droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental à travers la création d’un mécanisme chargé de protéger, surveiller et rapporter la situation des droits humains dans ce territoire se trouvant sous la tutelle de l’ONU en attente de sa décolonisation.
C’est l’énième demande émanant de responsables et/ou d’organismes sahraouis concernant l’élargissement des prérogatives de la Minurso (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental) au volet de protection des Droits de l’Homme. S’agissant justement de la situation des Droits de l’Homme dans le territoires occupés du Sahara occidental, le Conseil des ministres a dénoncé les pratiques répressives exercées par les autorités coloniales marocaines contre les citoyens sahraouis, en particulier les militants des Droits de l’Homme pour avoir exprimé leurs opinions en faveur du droit inaliénable du peuple à l’autodétermination et à l’indépendance.
Lundi dernier, les autorités d’occupation marocaines ont empêché l’organisation d’une marche pacifique des travailleurs et retraités de la société minière, Fosbucraa, qui devait se diriger vers le siège de la Minurso à l’appel de la Confédération syndicale des travailleurs sahraouis (CSTS). A cette occasion, le CSTS a appelé le Secrétaire général des Nations Unies, les syndicats, partis politiques et ONG de par le monde à intervenir pour protéger les droits des travailleurs sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental.
Le Conseil des ministres de la RASD a enfin appelé tous les Sahraouis à « s’engager pour la mise en œuvre des politiques et plans nationaux, afin de consolider les facteurs de la résistance et la mobilisation de tous pour gagner les paris et les défis devant faire échouer les complots de l’ennemi et assurer la continuité de la lutte de libération jusqu’au recouvrement de l’indépendance nationale », lit-on dans un communiqué rendu public à l’issue de la réunion.
Hakim Aichiou
Source : Le Carrefour d’Algérie, 9/9/2010
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