Quand le lobby juif vole au secours de Rabat

Une nouvelle fois, le Maroc s’offre les services du lobby juif au sénat américain pour sauver son plan d’autonomie qui bat de l’aile, surtout depuis l’affaire de Aminatou Haider qui a choqué le monde et dévoilé la face cachée du Makhzen.

En effet, c’est la présidente de la Commission des renseignements au Sénat américain, Mme Dianne Feinstein, connue pour être proche des milieux sionistes, qui vient d’apporter son soutien au plan marocain. «C’est une solution réaliste et pleine de bon sens» a-t-elle déclaré vendredi devant la commission des renseignements du sénat, a rapporté The Hill Newspaper. Mme Feinstein, qui s’était entretenue jeudi avec le chef de la diplomatie US, Hillary Clinton, au sujet de la question du Sahara Occidental, a ainsi affirmé être sur «la même longueur d’onde à ce sujet avec la secrétaire d’Etat», en rappelant que «le Maroc a toujours été un allié sûr des Etats-Unis». Ce n’est, donc, pas moins la pertinence du plan d’autonomie qui justifie le soutien de Mme Feinstone au plan d’autonomie que l’alliance stratégique entre les USA et le Maroc. Par «partenaire sûr», Mme Feinstein entend la position, pour le moins floue, du royaume qui se garde bien de critiquer l’attitude d’Israël concernant la Palestine. Aussi, le Maroc a-t-il offert ses services aux Etats-unis en décidant, il y a une année, de rompre ses relations diplomatiques avec les deux grands ennemis des USA, l’Iran et le Venezuela. C’est le prix qu’a dû payer Sa majesté pour s’assurer un soutien sans réserve des Etats-unis par le truchement du puissant lobby juif qui a noyauté toutes les institutions américaines. En revanche, l’Algérie qui n’a jamais monnayé son soutien à la Palestine et entretient d’excellentes relations avec l’Iran et le Venezuela est loin d’être un «allié sûr» des Etats-unis.

Signe que le lobby juif est le principal soutien du Maroc, plus de 300 millions de dollars ont été débloqué par Rabat pour financer l’activité de ces lobbies. Le journaliste opposant, Ali Amar, qui a révélé cet immense scandale dans une enquête à Washington a été forcé de quitter son pays pour se réfugier en Espagne. Et ce n’est pas gagné pour autant. Mme Clinton a bien précisé, dans une déclaration au Hill Newspaper, son soutien à «une solution politique à la question du Sahara Occidental, dans le cadre des efforts des Nations Unies». En clair, le fait de mentionner le rôle des Nations Unies prouve que les USA ne veulent pas assumer publiquement leur soutien au plan du maroc. En revanche, la présidente de la Commission des renseignements à la Haute Chambre du Congrès, qui figure en tête des 54 sénateurs ayant signé cette lettre adressée récemment à Mme Clinton, a «loué la volonté sincère du Royaume de trouver un règlement à ce conflit sur la base de l’autonomie».

«Il est de la priorité des Etats-Unis de soutenir la résolution du conflit du Sahara en se basant sur cette formule», souligne la lettre signée par cette majorité sénatoriale, dont les auteurs se sont dits «particulièrement préoccupés par l’augmentation constante de l’instabilité en Afrique du Nord», à cause de «la multiplication des activités terroristes». Voilà qui reprend les arguments fallacieux du Maroc selon lesquels l’indépendance du Sahara Occidental ferait le lit au terrorisme dans la région. La Maison-Blanche ne partage pas, cependant, cet avis en ce sens que l’administration Obama a félicité récemment l’Algérie sur le succès de la réunion des pays du Sahel. C’est dire que les millions de dollars de Sa majesté risquent de ne pas suffire pour forcer la main à la légalité internationale.

Imane B.



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