La coalition contre le terrorisme au Sahel élargie au Maroc?

Annoncée par l’AFP et reprise par tous les médias la réunion à Alger ce mercredi des chefs des services de renseignement d’Algérie, Mauritanie, Niger et Mali, n’a pas été confirmée par le pays hôte. Selon la source malienne qui a livré cette information cette rencontre a comme ordre du jour de mettre en place un centre commun de renseignement en matière de lutte contre le terrorisme dans le Sahel. 

Le fait pourrait être interpreté comme une suite logique de la réunion des chefs d’état-major de ces quatre pays dimanche dernier à Tamanrasset si cette source ne précisait pas que  » pour être efficace, la coalition anti Al-Qaïda doit s’ouvrir à des pays comme le Tchad, la Libye et le Maroc qui a une expertise en matière de lutte contre l’islamisme ».

Jusqu’à présent ces trois pays plus particulièrement le Maroc ont préféré faire cavalier seul et n’ont pas participé à la concrétisation de la coalition d’autant qu’en termes d’expertise dans la lutte contre le terrorisme l’Algérie est largement la mieux placée pour être chef de file de cette entreprise. Il est étonnant que l’entrée du Maroc soit « proposée » au moment où les relations avec son voisin algérien sont plutôt tendues .Est ce Rabat qui craint un leadership algérien dans la région ou serait-ce des capitales occidentales qui pousseraient à élargir la coalition pour avoir ,via des « alliés » un droit de regard?

Les pays du Sahel sous l’impulsion de l’Algérie ont pour leur part déjà exprimé leur opposition à l’intervention des forces étrangères dans leur région.Il est pour l’instant acquis que plusieurs réunions seront tenues par les représentants des quatre pays pour mettre au point les modalités opérationnelles de la lutte contre les groupes terroristes et mafieux du Sahel.

Comme l »indique un responsable de l’un des pays participant à l’AFP « à cette rencontre, il y a eu des divergences et des points d’accord. Nous sommes tous d’accord qu il faut lutter contre le terrorisme. Maintenant nous devons nous entendre au millimètre près sur le comment », a expliqué à l’AFP un des responsables des pays ayant participé à la rencontre.

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