Incidents à la frontière marocaine : Des journalistes se démarquent

La manifestation hostile à l’Algérie, organisée au poste frontalier Zoudj Beghal, dimanche dernier, par le Syndicat national de la presse marocaine, section d’Oujda (Maroc oriental), sous l’intitulé «Solidarité avec Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud», a fait réagir certains de nos confrères de l’autre côté de la barrière qui estiment que le comité de soutien au détenu du Polisario «n’avaient pas besoin de les mettre (les journalistes) sur la première ligne pour défendre sa cause. 
 
En réalité, le syndicat n’est pas l’instigateur de cette manifestation, mais certains journalistes en ont fait partie et cela n’engage que leur personne». Et d’ajouter : «Ce n’est pas de cette manière, et sans préavis, que les Marocains vont libérer Ould Selma, pas en empiétant sur le poste frontalier, lequel n’est gardé que par un policier.» Un autre journaliste, qui avait reconnu le manifestant qui tenait le mégaphone, témoigne : «JOE, un déporté de 1975, fidèle à son serment et à sa tradition, qui est sa valise, a tenu à accompagner ses semblables pour apporter son soutien à Ould Selma.» 
 
C’est dire que les organisateurs ont joué sur les sentiments du peuple marocain pour le manipuler et faire passer cet individu, par exemple, pour un journaliste. En vérité, cette «caravane de solidarité» a pris le départ du Nord marocain, de Tétouan, en passant par Chefchaouen, Ouazzane et Taza, avant d’arriver à Oujda pour charrier tout sur son passage et s’exhiber face au territoire algérien. Un scénario ridicule a été concocté par le makhzen.

Chahredine Berriah

El Watan, 8/10/2010 

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