Plus de 41 citoyens sahraouis blessés par la gendarmerie marocaine dans une tentative de se joindre aux exilés d’El Aaiun

El Aaiun (territoires occupés) Plus de 41 citoyens sahraouis ont été blessés vendredi à la suite d’une intervention musclée de la gendarmerie marocaine, qui voulait les empêcher de se joindre au campement des exilés, baptisé « Campement de l’indépendance », à quelques 12 Kms à El Aaiun, capitale occupée du Sahara Occidental, a indiqué un communiqué du ministère des territoires occupés et de la diaspora.

Les citoyens sahraouis qui apportaient de la nourriture et de l’eau à leurs compatriotes affamés par l’état de siège, avaient quitté la ville par des routes latérales non pavées pour déjouer la vigilance des forces de sécurité, de gendarmerie et des forces auxiliaires du Maroc, dépêchées sur les lieux depuis plus d’une semaine pour empêcher la venue d’autres manifestants, a-t-on indiqué.

« Au moment de passer l’un des postes de contrôle installé pour les circonstances à l’une des entrées du camp, ils ont été assaillis par les forces armées et la gendarmerie qui en ont blessé plus de 41 personnes dont des femmes, des enfants et des vieillards », à précisé la même source.

Plus de 14.000 Sahraouis sont sortis depuis plus de deux semaines des villes occupés d’El Aaiun, Dakhla, Boujdour et Smara et se sont installés dans des camps qu’ils ont baptisés « camps de l’indépendance », pour protester contre la marginalisation, l’oppression et la paupérisation du peuple sahraoui sous l’occupation, rappelle-t-on. 

Très rapidement, les autorités marocaines sont intervenues contres ces civils pacifiques et sans défense et ont dépêché de très hauts responsables militaires et sécuritaires ainsi que des renforts dans la zone pour quadriller ces camps.

Ces forces sont composées de différentes formations militaires et sécuritaires provenant de l’armée telles la gendarmerie, les forces auxiliaires et les groupes d’intervention rapide de la police. Ces forces ont dressé des digues et installé des fils barbelés autour de ces camps et mis en places des patrouilles de contrôle et une surveillance aérienne.

Elles ont ensuite obligé, par la force et la menace, plusieurs familles à retourner d’où elles étaient venues et n’ont pas hésité à réprimer violemment des manifestations qui ont eu lieu dans ces camps et interdit d’accès des véhicules transportant de l’eau, de la nourriture et des médicaments

Le Président sahraoui avait appelé à une intervention urgente du HCR pour fournir rapidement de l’eau, de la nourriture et des médicaments à cette population exilée dans des camps sans moyens ; afin d’éviter une catastrophe humanitaire imminente car leur situation ne cesse de s’empirer à cause du siège que leur a imposé les autorités marocaines, et qui les expose à la soif, à la famine et aux maladies.
Source :SPS

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