Medelci appelle au droit à l’autodétermination

Le ministre des Affaires étrangères a regretté que de nombreux pays, membres de l’ONU, piétinent ce droit universel.
A l’occasion de la célébration de la Journée des Nations unies, l’Algérie regrette le fait que le droit à l’autodétermination se heurte à des obstacles. Lors de son intervention hier à l’occasion de la cérémonie célébrant cette journée, qui a abrité la Résidence El-Mithaq, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a rappelé à l’organisation onusienne la nécessité de fournir encore des efforts quant à l’application du principe de l’autodétermination.

Par la même occasion, le ministre a rappelé que la majorité des pays membres des Nations unies ont recouvré leur indépendance, grâce, entre autres, à la Déclaration de l’Assemblée générale du 14 décembre 1960, laquelle déclaration se trouve aujourd’hui, selon le ministre, piétinée par des pays colonisateurs. «Alors que nous fêtons cette année le 50e anniversaire de la Déclaration de l’Assemblée générale du 14 décembre 1960 sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés, il est important de rappeler l’impérative universalité du droit à l’autodétermination qui a permis à l’écrasante majorité des Etats membres de l’ONU de recouvrer leur indépendance», a souligné le chef de file de la diplomatie algérienne.

Après avoir rappelé le grand rôle joué par cette organisation durant les années soixante et exprimé sa satisfaction quant aux résultats acquis, le ministre n’a pas omis d’évoquer «les graves entraves» que connaît le processus de décolonisation au Sahara occidental.

«S’il y a lieu de se féliciter des résultats acquis depuis les années soixante, nous regrettons le fait qu’il subsiste, à ce jour, un certain nombre de situations où ce principe fondamental se heurte à des obstacles et se trouve contrarié. Ceci est régulièrement le cas du Sahara occidental dont le processus de décolonisation connaît de graves entraves en dépit des résolutions pertinentes des Nations unies qui consacrent le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui», a-t-il expliqué.

M.Medelci a également invité les représentants de cette organisation en Algérie ainsi que les nombreux ambassadeurs accrédités en Algérie, présents à cette occasion, à marquer une pensée de reconnaissance aux multiples souffrances que vit le peuple sahraoui.

De son côté, Mamadou Mbaye, coordinateur résident du système des Nations unies et représentant du Pnud en Algérie, a rappelé les différentes aides octroyées aux réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf qui, selon l’orateur, souffrent depuis des années.

M.Mbaye s’est montré, en outre, reconnaissant envers les autorités algériennes qui ont porté, selon lui, leur écoute aux Onusiens en Algérie. «Qu’il me soit permis d’exprimer toute notre gratitude ainsi que notre reconnaissance à la diplomatie algérienne et aux plus hautes autorités, pour le support, la qualité de l’écoute et les encouragements qu’ils n’ont cessé de porter à l’attention du système des Nations unies en Algérie», a-t-il dit.

Le même responsable a qualifié l’année 2009 de «bonne année pour les Nations unies en Algérie», marquée par la concrétisation de la décision de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), d’ouvrir très prochainement sa représentation en Algérie, les nombreuses missions à Alger conduites par le haut management des institutions spécialisées et la tenue à Alger de nombreux ateliers initiés par plusieurs institutions du système des Nations unies.
Tahar FATTANI

L’Expression, 25/10/2010

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