Le président sahraoui appelle à desserrer l’étau autour du camp de Gdeim Izizk

Le Mans (France), 29/10/2010 (SPS) Le président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario, M. Mohamed Abdelaziz, a alerté vendredi au Mans, sur la grave situation du camp de Gdeim Izik, soumis par le Maroc à un blocus alimentaire, militaire et médiatique, appelant à y desserrer l’étau.

« Nous ne cesserons pas de lancer des appels à la communauté internationale pour desserrer l’étau en ouvrant le territoire aux observateurs et journalistes du monde entier pour dénoncer cette situation intenable », a-t-il dit, devant un parterre de plus de 400 délégués présent à la 36ème édition de la conférence de la coordination européenne de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO), qui se tient au Mans du 29 au 31 octobre.

« Nous nous trouvons devant une situation flagrante de violation des droits de l’homme qui a conduit des milliers de réfugiés sahraouis à fuir leur camps et se réfugier dans le désert, pour échapper à la marginalisation et la pauvreté imposée par les forces d’occupation marocaine ».

Une situation qui interpelle l’ONU sur « l’urgence d’un règlement juste et équitable, dans le cadre de la légalité internationale »du conflit du Sahara Occidental, a-t-il insisté.

Il a également appelé à doter la Minurso, à l’image des autres missions de l’Onu, des prérogatives qui lui font défaut, lui permettant de surveiller le respect des droits humains dans les territoires occupés ».

« La nouvelle forme de résistance pacifique menée par le peuple sahraoui suscitera certainement des échos et engendrera un élan de solidarité internationale et un soutien juste à la cause sahraoui », a-t-il dit.

Par ailleurs, le Président sahraoui a également exprimé la volonté du Front Polisario pour une troisième rencontre informelle avec le Maroc, début novembre, à la demande du représentant personnel du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross, qui vient d’achever une tournée dans la région pour convaincre les deux parties en conflits (le Maroc et Front Polisario) à reprendre les négociations.

« Nous restons ouverts au dialogue, pour peu que le Maroc soit réceptif aux préoccupations du peuple sahraouis sur son droit à l’autodétermination ». La conférence qui se tient au Mans, a-t-il conclu, n’est pas une rencontre organisée contre le Maroc, mais « un acte de solidarité et de paix construit sur les intérêts réels des peuples sahraouis et marocains ». (SPS)

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