Paris, 13/11/2010 (SPS) L’ONG Reporters sans frontières a « fermement » condamné le Maroc pour avoir bloqué « l’accès à l’information des journalistes étrangers et l’acharnement dont sont victimes », les correspondants étrangers souhaitant se déplacer vers El Aaiun occupée. Dans un communiqué titré « Halte aux expulsions forcées et aux retraits des accréditations des journalistes étrangers », RSF rappelle que depuis l’attaque des forces d’occupation marocaines, de lundi dernier, au Sahara occidental, « les autorités marocaines continuent de verrouiller l’accès des journalistes » à El Aaiun. L’ONG appelle les autorités marocaines à « cesser la censure sur les événements en cours » à El-Aaiun et estime que « le royaume doit faire face à ses responsabilités et laisser les journalistes effectuer leur travail ». « Le ministère marocain de la Communication a retiré son accréditation au correspondant du quotidien ABC et de la radio espagnole RNE, Luis de Vega », rappelle RSF, précisant que le journaliste espagnol est correspondant depuis 9 ans dans le royaume. Trois autres journalistes de la chaîne espagnole SER, Angels Barcelo, directrice du programme Hora 25 sur la chaîne, ainsi que le journaliste Castellano et leur collaborateur Angel Cabrera, ont été expulsés « manu militari », vendredi, après avoir réussi à se rendre légalement à El Aaiun. Jeudi, une journaliste française et deux journalistes espagnols du quotidien la Vanguardia et de la Catalunya Radio, ont été empêchés d’embarquer pour El Aaiun. Un photographe de l’agence Associated Press a lui aussi été empêché d’embarquer. Lundi au matin, « le correspondant du journal émirati The National, John Thorne, ainsi que le collaborateur marocain de l’ONG Human Rights Watch, ont été pris pour cibles par la police. Après un bref contrôle d’identité, ce dernier a été jeté à terre, insulté et battu à coups de crosse et de matraque pendant une demi-heure », indique RSF.(SPS)
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