Répression au Sahara occidental: la résolution du Parlement européen saluée en Italie

ROME, 26/11/2010 (SPS) La résolution votée par le Parlement européen condamnant la répression au Sahara occidental et demandant une enquête des Nations unies sur les derniers évènements survenus dans le camp de Gdeim Izik et à El Aaiun occupée, a été saluée vendredi en Italie par des eurodéputés représentant des partis politiques italiens.

L’eurodéputé Luigi De Magistris, du parti Italie des valeurs (IDV), qui est l’un des auteurs de la résolution, a estimé après le vote que « nous continuerons à suivre de près la conduite des parties (au conflit) », avertissant que cela « pourrait affecter la reconduite de l’accord de pêche entre l’Union européenne et le Maroc, en mars 2011 ».

L’eurodéputé a appelé le Maroc à « s’abstenir » de commettre de « nouvelles violences » et à « s’engager dans des pourparlers de paix », estimant nécessaire « une enquête de l’Onu sur les derniers incidents violents et la mise en place d’un mécanisme de contrôle du respect des droits de l’homme dans la région ».

A propos de l’envahissement du camp sahraoui de Gdeim Izik (camp de la liberté), le 8 novembre par les forces armées marocaines, un autre eurodéputé, Guido Milano, du parti démocratique italien, a affirmé que c’était « vraiment une déception pour la démocratie et pour le Parlement européen ».

Il a ajouté que « nous devons utiliser tous les moyens à la disposition de l’Union européenne pour parvenir à un référendum d’autodétermination », au Sahara occidental et « rendre justice » au peuple sahraoui après « plus de 30 ans de souffrance ».

« Nous devons arriver, avec la plus grande fermeté possible, à une solution pacifique » au conflit sahraoui « qui prenne en compte la demande du peuple du Sahara occidental », a-t-il souligné.

M. Scurria, membre du parti du Peuple de la liberté italien au pouvoir, a assimilé le vote de cette résolution par le Parlement européen à un « acte de civisme ».

A cet égard, il a appelé à la tenue du référendum d’autodétermination au Sahara occidental tel que « promis par les Nations unies », plaidant pour un « suivi » de cette question par le Parlement européen.

Sur l’usage de la force par le gouvernement marocain au Sahara occidental, l’eurodéputé a rappelé que  » le Front Polisario, en tant que représentant du peuple sahraoui, a toujours choisi la voie de la paix pour le recouvrement des droits » des Sahraouis.

« Il n’a pas attaqué les Marocains et a toujours accueilli les organisations internationales. Cette attitude ne peut pas être contrariée », a-t-il dit.

Dans une résolution votée la veille, le Parlement européen a condamné fermement les violents incidents dans le camp de Gdeim Izik lors de son démantèlement, ainsi que dans la ville d’El Aaiun, considérant que les Nations unies « constitueraient l’organisation la plus à même de mener une enquête internationale indépendante en vue de clarifier les évènements, les décès et les disparitions ». (SPS)

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