Morale africaine

Les événements d’envergure internationale se succèdent dans notre pays au point que notre agence de presse officielle n’omet pas de le signaler en attribuant à Alger, non sans fierté, le statut de capitale africaine. Conférence sur les prisonniers palestiniens, 9e réunion du Groupe des sages de l’Union africaine, présidée par l’ancien président de la République, Ahmed Ben Bella, anniversaire de la résolution onusienne 1514 en faveur de la décolonisation, colloque au sujet du terrorisme qui sera assuré par le CAERT, le Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme… Une série de rendez-vous hautement politiques quand certains partenaires, parmi les nations les plus avancées du monde, se seraient bien contentés d’une plate-forme d’affaires au pays du plan quinquennal à 286 milliards de dollars. Pour des raisons historiques et culturelles, notre pays ne peut pas limiter sa croissance et son développement à des équilibres macroéconomiques sans répercussions positives pour son peuple et ceux de la région. 

C’est la vocation de l’Algérie que de défendre les causes justes et de se solidariser des plus faibles en s’adressant à la communauté internationale pour un ordre plus juste. En cette conjoncture favorable, qui rameute toutes sortes de ministres étrangers négociant une part de marché, il est de bonne guerre de rappeler que l’Afrique ne sera plus un simple réservoir de richesses naturelles pour les pays développés ni un souk anarchique pour y liquider des marchandises souvent de qualité douteuse. Il faudra désormais reconsidérer le continent en lui reconnaissant le droit de peser davantage politiquement sur les décisions internationales. C’est ce partenariat qu’Alger revendique : 

un business moralisé par une convergence préalable sur le respect des droits des peuples. L’époque négrière du commerce avec le diable étant heureusement révolue ! 
Noreddine Mezalla
Le Jeune Indépendant, 13/12/2010
Commentaire de Diaspora Saharaui : 
Nombreux pays ont fêté le 50ème anniversaire de l’indépendance cette année. Mais c’est une indépendance restreinte, dont les ficelles sont tirées par des puissances étrangères. Exemple : Le Maroc, qui a envahi le Sahara Occidental en 1975 pour rendre service à l’OTAN et combattre l’influence indépendantiste d’Alger, devenue « La Meque des Révolutionnaires ».
La sacralité du principe d’autodétermination est défendue par l’Algérie et les pays libres du monde. La dernière résolution de l’Assemblée Générale de l’ONU vient de le confirmer.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*