Amr Moussa élude la question du Sahara occidental

Cette célébration revêt «une haute signification non seulement pour tous les pays qui ont été soumis au colonialisme mais également pour les générations montantes qui sauront le prix payé par leurs aînés».

Le ministre d’Etat et représentant personnel du président de la République, Abdelaziz Belkhadem, intervenant lors de la commémoration du 50e anniversaire de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux célébrée hier au Palais des Nations, à Alger, a réaffirmé la position de l’Algérie face à cette question. Cinquante ans après l’adoption de ladite Déclaration, des pays, à l’instar de la Palestine et du Sahara occidental, continuent de souffrir des affres du colonialisme. Il poursuivra que l’adoption de cette résolution renforcera la volonté des peuples opprimés à continuer leur lutte de libération et parvenir à leur indépendance. 

 
A ce titre, le ministre d’Etat réaffirmera le soutien de l’Algérie depuis les années 1960 à ces deux peuples, affirmant que «le peuple palestinien et celui du Sahara occidental sont en droit d’attendre de la communauté internationale un soutien plus ferme et une action plus résolue en vue de l’exercice de leur droit à disposer librement d’eux-mêmes». En outre, M. Belkhadem dira que cette célébration revêt «une haute signification non seulement pour tous les pays qui ont été soumis au colonialisme mais également pour les générations montantes qui sauront le prix payé par leurs aînés pour leur indépendance et leur dignité». De plus, il dira que cet anniversaire constitue une opportunité pour «tous les pays partisans de la paix à œuvrer pour réactiver de nouveau cette résolution». 
 
Ainsi, le représentant personnel du président de la République soulignera que l’adoption de la résolution 1514 par l’ONU portant droit des peuples et pays colonisés à l’autodétermination et à l’indépendance, aura marqué une «véritable mutation dans la trajectoire de l’organisation onusienne en la réconciliant avec sa vocation fondatrice de se mettre au service de tous les peuples du monde». Dans le même contexte, M. Belkhadem ne manquera pas de rappeler que «le peuple algérien a connu l’une des formes les plus féroces d’oppression coloniale, sans jamais cesser de lui résister (…) La Révolution du 1er novembre 1954 a fait de l’Algérie combattante un acteur essentiel dans le mouvement historique de libération des peuples». 
 
Quant à Amr Moussa, secrétaire général la Ligue arabe, qui figurait parmi les centaines de personnalités invitées à cet événement, il indiquera que ce 50e anniversaire de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux est «d’un grand intérêt dans l’histoire de la légitimité et de la diplomatie internationales», considérant cet événement comme «un pas en avant sur la voie de la libération des peuples de l’emprise coloniale». Aussi, soulignera-t-il la nécessité «de revoir l’ordre international». Par ailleurs, le secrétaire général de la Ligue arabe déplorera que «les principes de liberté et d’indépendance continuent à être ignorés pour le peuple palestinien», relevant à ce sujet que «cette circonstance soit une occasion pour lancer un avertissement aux forces israéliennes qui vont à l’encontre du parcours de l’histoire». Aussi, soutiendra-t-il que «Jérusalem est la capitale de toutes les religions non celle d’une unique confession». D’autre part, il se dira réjoui de la position du Brésil et de l’Argentine dans leur reconnaissance officielle de l’Etat palestinien. Notons à ce propos que Amr Moussa dans son discours pour la libération des peuples opprimés, a omis ou a feint de dénoncer l’occupation marocaine des territoires sahraouis. Mohamed Abdelaziz, président de la RASD, a affirmé que cette occasion «permettra le relancement du principe de la révocation du colonialisme à travers une application réelle de la résolution 1514 pour les peuples colonisés en droit d’accéder à leur liberté et à leur indépendance», et voit en cette célébration un facteur d’accélération du processus de libération de son pays.
Par Lynda N.Bourebrab
Le Jour d’Algérie, 14/12/2010

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