Le Sahara Occidental est à nouveau sur le devant de l’actualité internationale, après le début, hier à Mahhasset, (New York), de la cinquième réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc. Cette rencontre, tout comme celles qui l’ont précédées, se déroule à huis-clos, sous les auspices de l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross. Outre les délégations des deux parties, y sont également présents les observateurs de l’Algérie et de la Mauritanie.
Le représentant de la délégation Sahraouie, M. Boukhari a, à la veille de ces entretiens, appelé à une implication majeure du Conseil de sécurité de l’ONU pour la protection des droits de l’homme dans les territoires sous domination Marocaine et à la réactivation du processus d’application du plan de règlement de 1991 et des accords de Houston de 1997 « les seuls à avoir été acceptés par le Front Polisario et le Maroc ».
La révolte du peuple Sahraoui contre l’occupation Marocaine et les atteintes aux droits de l’homme qui sont quotidiennement constatées au Sahara Occidental va, par ailleurs, faire l’objet demain, l’objet d’un débat au sein de l’intergroupe parlementaire Italien d’amitié avec le peuple sahraoui.
Ce débat, auquel prendront part des parlementaires, des représentants des jeunes de partis politiques, des observateurs internationaux, sera notamment, axé sur la révolte des Sahraouis du « camp de la liberté », démantelé par la force en novembre dernier, près d’El-Ayoun occupée.
L’Association nationale Italienne de solidarité avec le peuple sahraoui, (ANSPS), qui a initié ce débat, signale que l’attaque par l’armée Marocaine de ce camp, « où se trouvaient 20.000 personnes, s’est déroulée « avec une violence inouïe » et qu’à ce jour, « on ne connaît par le nombre des morts parce que les territoires Ssahraouis sont restés blindés par le Maroc ».
D’un autre coté, l’organisation Américaine des droits de l’homme, Robert F. Kennedy, a relevé la situation « alarmante des droits de l’homme au Sahara Occidental » et appelé à la mise en place « urgente » d’un mécanisme de protection des droits humains au sein de la MINURSO.
« La torture, les arrestations et les détentions arbitraires, le non-respect des procédures pénales et la répression des civils par les forces du gouvernement Marocain deviennent très fréquentes au Sahara Occidental », souligne-t-elle dans un communiqué publié à l’issue d’une enquête effectuée en janvier en cours à El-Ayoun, capitale occupée du Sahara Occidental.
La délégation de cette organisation déclare avoir examiné au cours de son séjour dans les territoires Sahraouis occupés, « les cas de violations des droits de l’homme que commettent les forces de sécurité Marocaines contre les Sahraouis ».
« Les preuves de la répression, des restrictions de la liberté d’expression et de la discrimination économique et sociale des Sahraouis ainsi que la violence de l’Etat (marocain) sont emblématiques de la situation des droits de l’homme », observent en outre les membres de la délation Américaine.
Radio Algérie, 23/01/2011
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