Egypte, Sahara Occidental : des tueries à huit clos

Moubarak a tourné le dos aux appels de la communauté internationale à une transition immédiate du pouvoir. 

Mercredi, le régime a mobilisé ses nervis pour attaquer la Place Al-Tahrir, où les manifestants persistent et signent. Des pro-Moubarak et la police secrète habillée en civil ont envahi la place pour faire cesser la révolte. A dos de chevaux et de chameaux, ont chargé les manifestants contre le pouvoir, les frappant à coups de bâtons et les traînant au sol. La bataille s’est déroulée sous l’œil presque indifférent de l’armée égyptienne qui affirmait une fois de plus sa neutralité.

Vu l’intensification des appels au départ du président égyptien Hosni Moubarak, ce dernier a recouru à travers ses proches collaborateurs à un plan diabolique comprenant une série de méthodes pour avorter la révolution égyptienne et rester au pouvoir. Parmi les méthodes utilisés :

– Engagement de policiers habillés en civil et des voyous recrutés par les services de sécurité de Moubarak pour créer un climat de peur et d’anarchie, commettre des actes de pillage, de vols, pour terroriser les égyptiens, particulièrement les manifestants pour qu’ils renoncent à leurs revendications. Des manifestants ont arrêté des personnes avec des documents attestant de leur appartenance aux services de sécurité. 

– La chasse aux journalistes et blocage des moyens de communication, notamment internet. Les journalistes sont expulsés de force de la place Tahrir (libération) pour la transformer en bain de sang. 

– Attribution de la révolution à des « mains étrangères » et à des islamistes pour ternir la réputation des citoyens égyptiens afin de les accuser de travailler au bénéfice des étrangers. 

C’est une option à laquelle a déjà eu recours le roi Mohamed VI au Maroc et au Sahara Occidental contre les activistes des droits de l’homme qui se sont rendus aux camps de réfugiés sahraouis et en Algérie pour participer à des actes de solidarité avec le peuple sahraoui, ainsi qu’à Prétoria pour participer au Festival International de la Jeunesse. 

Les manifestations au mois de novembre à El Aaiun, capitale occupé du Sahara Occidental, pour protester contre le démantèlement violent du camp de Gdeym Izik, ont été violemment agressées par la foule de policiers marocains en civil et des colons embrigadés par le régime pour mater la proteste sahraouie. 

Scénario pareil dans le tribunal de Casablanca pour agresser les activistes  étrangers venus témoigner sur les procès contre le groupe de Tamek Ali Salem. De cette manière, le tribunal reporte, à chaque fois, le procès pour maintenir ces sahraouis en prison sans les condamner.

Les régimes criminels ont recours à des actes criminels devant la condamnation internationale. De la sorte, le régime génocidaire marocain a fait tomber à l’eau son propre plan d’autonomie en rendant impossible toute convence entre sahraouis et marocains.

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