Visites interfamiliales : Sale temps pour le Maroc

Depuis hier, des délégations du Front Polisario et du Maroc se trouvent à Genève dans une réunion présidée par le Haut Commissaire aux Réfugiés, l’Envoyé Personnel et le représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental.

A l’ordre du jour, l’ouverture de brèches au mur de la honte marocain qui empêche les sahraouis de se retrouver. Ouverture qui fait partie des mesures de confiance établies par les Nations Unies depuis des années et qui n’a pas pu se réaliser à cause des obstructions marocaines qui voient dans les retrouvailles des sahraouis un facteur de déblocage du black out que le Maroc impose sur les territoires occupés du Sahara Occidental.

Lentement, mais sûrement, le processus entamé par Christopher Ross poursuit son chemin. L’entêtement du diplomate américain embarrasse les autorités marocaines. Pour celles-ci, la poursuite des négociations, même si elle n’a rien apporté jusqu’à présent, elle met Rabat devant le fait accompli : les mesures de confiance exigées par le Conseil de Sécurité depuis 2007.

Aujourd’hui, voilà le Maroc contraint à ouvrir la voie à ceux qu’il a toujours qualifiés de séquestrés et à qui ils font une peur bleue. Le contact entre les familles des deux côtés va s’intensifier. Dans le passé, il a déjà donné ses fruits : les manifestations dans les territoires occupés ne cessent de se multiplier.

Si les visites inter-familiales ne sont pas encadrées comme c’était le cas jusqu’à maintenant, c’est le début de la fin de l’occupation. Une nouvelle révolte, cette fois-ci dans toutes les villes sahraouies occupées, est inévitable.

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