Sahara occidental : Des progrès significatifs pour l'extension des mesures de restauration de la confiance au bénéfice de familles séparées de longue date

Des retrouvailles après des longues années
Jeudi 10 février 2011 
GENÈVE – Aujourd’hui, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres et l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental Christopher Ross ont achevé une réunion avec les délégations du Maroc, du Front Polisario et de pays voisins, l’Algérie et la Mauritanie, sur de bonnes nouvelles avec l’accord unanime sur plusieurs mesures visant à augmenter significativement le nombre de familles sahraouies pouvant se rendre visite après plus de 35 ans de séparation. 
« Depuis plus de trois décennies, des pères ont été séparés de leurs enfants, des épouses ont été séparées de leur mari », a indiqué le Haut Commissaire aux participants. « Je suis vraiment encouragé car, grâce aux progrès réalisés durant cette réunion, un plus grand nombre de familles pourront finalement se voir après une séparation longue et difficile. » 
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental Hany Abdel Aziz était également présent. Il dirige la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). Il a réaffirmé l’engagement de la MINURSO à continuer d’offrir son appui pour le programme de mesures de rétablissement de la confiance.
Durant cette réunion de deux jours, il a été convenu de suivre la mise en œuvre du Plan d’action de 2004 et de se concentrer sur l’objectif humanitaire du programme de mesures de rétablissement de la confiance, destiné à permettre à plus de 30 000 Sahraouis – vivant des deux côtés de la ligne de démarcation – de renouer des liens. Six propositions ont été décidées pour accroître le nombre de personnes qui se rendront visite et élargir les moyens de communication. 
Le 7 janvier 2011, les rotations aériennes ont repris entre le Territoire du Sahara occidental et les camps de réfugiés en Algérie. Chacun des avions comptait environ 30 passagers dans chaque direction, alors les progrès s’effectuent lentement. Depuis le lancement du programme de mesures de rétablissement de la confiance en 2004 et sur une liste de candidats à ce programme comptant plus de 40 000 personnes, quelque 13 000 personnes ont déjà bénéficié de visites familiales de cinq jours dans les deux sens. 
Parmi les propositions acceptées, le HCR et la MINURSO mèneront une mission d’évaluation technique afin d’établir un projet en vue d’un recours au transport des familles par la route. Cette mission débutera dès le mois d’avril cette année. 
Il a été convenu qu’une liste unique de personnes qui seront transportées par le HCR sera soumise par le HCR aux parties concernées pour approbation, et ce après la vérification du plein accès de ces personnes aux deux côtés de la ligne de démarcation. Cela permettra à un groupe de candidats pré-autorisés de bénéficier d’un nombre accru de visites familiales. La vérification se faisait auparavant séparément pour chaque vol, ce qui occasionnait parfois des retards de dernière minute. 
Les communications par téléphone et par courrier entre les familles séparées ont également fait l’objet de discussions. Il a été demandé au HCR de faire des propositions sur les façons d’activer ces deux services dans un avenir proche. Jusqu’au mois de septembre de l’année dernière, le HCR finançait quatre centres téléphoniques qui ont permis aux familles de passer plus de 140 000 appels téléphoniques. 
Il a également été convenu en conclusion de cette réunion d’organiser un séminaire avec des Sahraouis vivant des deux côtés de la ligne de démarcation ainsi que des réunions régulières pour la coordination. 
Les réfugiés sahraouis ont commencé à arriver en Algérie en 1976 après le retrait de l’Espagne du Sahara occidental et l’éclatement d’un conflit pour le contrôle du territoire. La majorité d’entre eux vivent dans quatre camps de réfugiés situés dans la région désertique de Tindouf. Cependant, une partie de la population sahraouie vit sur le Territoire du Sahara occidental et des familles, y compris des conjoints d’un même couple ou des parents et leurs enfants, restent séparées à ce jour. 
FIN
Pour de plus amples informations sur ce sujet, nous vous remercions de contacter :
Sybella Wilkes: wilkes@unhcr.org, +41 22 739 7968

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