Le carnage de Gdeim Izik mondialement entendu est le point déclencheur d’une répression sans précédents mis en pratique par les forces d’occupation marocains. Une véritable vengeance sur la personne des sahraouis. Des barres enfoncés dans leur rectus, des coups barbares, des humiliations et des insultes sont le quotidien des civils sahraouis vivant dans cette grande prison qui est devenue le Sahara Occidental à l’Est du mur de la honte.
Devant cette situation intenable, la riposte des sahraouis est d’accentuer leur manifestations de protestation pour réclamer à la communauté internationale un peu d’attention à leur malheureux sort.
Les citoyens ne cessent, dans les derniers jours, de se rassembler devant les institutions coloniales marocaines pour demander du travail, logement et respect des leurs droits les plus fondamentaux.
Les femmes de prisonniers sahraouis arrêtés en novembre après le violent démantèlement du Camp de Dignite Gdeym Izik se sont rassemblées en sit-in à Rabat. L’objectif de cette action organisée par les familles des 20 prisonniers sahraouis détenus à la prison de Salé (près de Rabat) devant la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion marocaine, est l’amélioration de leurs conditions d’incarcération en attendant une solution politique ou un procès juste et équitable sans aucune intervention politique de la part des oppresseurs, autrement dit laisser la justice sortir avec des verdicts logiques. Les vingt militants sahraouis sont notamment accusés d’atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, de formation d’une bande criminelle et d’atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction, crimes passibles de la réclusion à perpétuité.
Selon, Mme Claude-Mangin Asfari, épouse du militant sahraoui des droits de l’homme, Naama Asfari, « les prisonniers sont incarcérés dans des conditions inhumaines, contraires à la Déclaration des droits de l’homme et à toutes les lois internationales ». Le frère du militant des droits de l’homme a indiqué, de son côté, que les détenus sont aujourd’hui en isolement cellulaire total ne pouvant recevoir la visite de leurs familles que pendant 10 minutes par semaine, au cours desquelles ils sont séparés par deux grilles entre lesquelles circulent des gardiens. Les protestataires ont été reçues après une heure par le procureur en charge de la prison de Salé en compagnie d’autres hauts responsables de l’Etat, qui leur ont promis de faire le nécessaire pour changer leurs conditions d’incarcération par la prolongation de la durée de la visite, le droit à la lecture et à l’écriture et l’amélioration des repas.
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