Musique traditionnelle au Sahara Occidental

L’héritage culturel d’un pays comprend toutes les traces que l’activité humaine déposées dans l’environnement. Ce sont des sources irremplaçables et inépuisable d’informations sur le mode de vie ancestral et actuel de la population, comme sur l’évolution du savoir-faire artisanal, technique et artistique au cours de l’Histoire. la tradition orale et la musique étant des ressources non renouvelables, leur gestion doit s’appuyer sur une perspective à long terme. Ces aspect concernent au Sahara occidental, pour la majeure partie de la population, un potentiel d’expériences émotionnelles et esthétiques. A ce titre, la préservation et l’exploitation active de ce patrimoine culturel pourrait être d’un grand profit pour les générations futures.

La musique sahraouie est parfois appellée par certains agents gouvernementaux extérieurs Hassanie et semble être une juxtaposition entre la musique bédouine et la musique africaine. Par ailleurs quelle autre musique qui par ses rythmes peut-elle mieux exprimer les souffrances et l’exploitation du peuple sahraoui? Ne peut-on pas comparer cette musique à un « blues du désert« , étant donné qu’elle puise ses majeures sources d’inspirations du patrimoine culturel du Sahara occidental. Cette musique ne peux être dissociée par son niveau rythmique à la danse qu’on appelle aussi « Arguiss » qui témoigne de toute une expression artistique pratiquée aussi bien par les hommes que les femmes, de tous les âges.

En ce qui concerne les hommes, elle consiste essentiellement en l’affrontement loyal de deux sahraouis sur des rythmes de musique où ils s’adonnent à cœur joie à un jeu de jambes original. Cette danse est appelée « Kiira » et s’anime au moyen des sons des tambours dont l’un d’entre eux possède la forme d’un récipient fermé à son embout par un morceau de peau finement étendu. Le musicien sahraoui, est appelé « Igyou » et exécute sa musique à l’aide d’un instrument de musique appelé « Azouane ». Il arrive que les hommes sahraouis dansent sur les dunes de sables.

Les femmes, quant à elles, accompagnent les hommes en effectuant des mouvements expressifs qui rajoutent une valeur non négligeable à cette danse. Remarquons également l’ingéniosité des femmes sahraouies dans cette expression artistique quand elle apparaît avec le tambour en exprimant émotions de joie et de bien-être par un gestuel rythmé et sensuel des mains et des doigts verdâtres teints au henné. La danse sahraouie revêt un sens remarquable. A cet égard, les femmes sahraouies expriment leurs danses en toutes occasions notamment lors des festivités ou cérémonies religieuses ou familiales.

Les Sahraouis sont connus pour être des férus de poésie et manifestent régulièrement leur fièreté par rapport à leur patrimoine culturel, dont la préservation commence à susciter un intérêt au près de plusieurs responsables culturels internationaux.

Malheureusement, vu la conjoncture de la politique culturelle désastreuse au Maroc, il est à déplorer que peu de poètes disposent par exemple de moyens pour la publication en « diwane » de leurs poésies qui a en outre besoin de soutien pour stimuler l’inspiration, la création où à la créativité.

Ce qui caractérise davantage la musique sahraouie, c’est surtout son étroite relation avec la poésie. Ils sont indissolublement unis puisque pour être pleinement apprécié, la musique est un moyen privilégié pour diffuser ou de faire entendre et comprendre la poésie, pour mieux l’apprécier. Elle constitue l’une des formes essentielle de la force de la tradition orale qui continue d’animer le quotidien des habitants du Sahara Occidental.

Cette émergence musicale est l’occasion unique pour développer la poésie vers une phase plus sophistiquée puisque les poètes traditionnel avaient déjà cette contrainte de faire appel aux musiciens pour accompagner leurs paroles par un rythme musical très caractéristique. Comme dans l’ensemble de la création poétique des sahraouis, les mêmes préoccupations et les mêmes inspirations du mode de la culture bédouine.

L’aspect culturel majeur devrait conserver et valoriser l’expression dialectale dela tradition orale, mais aussi du mode de vie, l’esprit et la mentalité d’une population empreinte par la nature du désert et vivant une oppression sans conteste.
musique.arabe 31/07/2011 

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