Réponse à une mise au point d’un Marocain qui a traité les Algériens de misérables et de sales

«Je souhaite une bonne lecture aux journalistes et que les Algériens commencent par balayer chez eux, car ça pue… Un peuple aussi misérable et miséreux qu’à Calcutta».

Non, cette phrase n’est pas d’un ennemi irréductible de l’Algérie ou d’un israélien orthodoxe prêt à marcher sur le corps des Arabes ! C’est une phrase d’un marocain, un certain Farid Mnebhi, sujet du roi Mohamed VI, publiée sur son site internet.

Cet individu, propriétaire d’un journal en ligne SXM Annonces se croit chargé d’une «mission» celle de répondre aux journaux algériens à chaque fois que l’un d’entre eux s’aventure à relater les misères des populations marocaines qu’espère cacher ce sujet du roi : «Depuis quelques jours on constate que la presse algérienne, ainsi que celle à la solde d’Alger, mènent une attaque en règle contre le Maroc. Ce fut, tout d’abord l’accusation selon laquelle le Maroc parrainait les terroristes.

Ce fut ensuite la levée de boucliers de ses mêmes sbires lors de la livraison des 4 F16. Maintenant, ces mêmes canards enragés traitent le Maroc de choix privilégiés des pédotouristes. Mon intervention se résume tout simplement à apporter quelques précisions sur ce dernier point. Pour les deux premiers c’est déjà fait. L’Algérie est mieux placée que le Maroc dans ce domaine. C’est lamentable pour un pays qui génère des revenus énormes de son pétrole et de son gaz. Un peuple aussi misérable et miséreux qu’à Calcutta. Ci-après les liens pour éclairer les lanternes de ceux qui attaquent le Maroc et qui permettront aux lecteurs de se faire une opinion sur la véritable situation socio-économique qui prévaut en Algérie», est-il écrit sur ce site en guise de préambule à cette insulte avant de diriger les lecteurs vers des sites qui traient de la mal-vie, de la misère des Algériens et de beaucoup d’autres maux de la société. Aussi ne fait-il qu’alimenter une haine absurde qui le dépasse et qui dépasse la simple question de la réouverture des frontières, une revendication du Roi Mohamed VI.

L’auteur de cet article à une dent contre l’Algérie car la plupart de ses articles sont dirigés contre le pays et sa population. Sa réaction, est dit-il, motivée par les écrits de la presse algérienne. La dernière affaire scabreuse publiée par la presse algérienne relative à un article traitant de la pédophilie au Maroc. Un scandale où une zerda à Marrakech, au vu et au su des autorités, entre politiques français qui consommaient du jeune marocain (qui) ne peut pas avoir lieu en Algérie.

L’affaire du collier en or est la goutte qui a fait déborder le vase. Pour ce marocain jaloux de son identité et de son roi, l’affaire du collier en or offert par la princesse Lalla Salma, l’épouse du roi, à Tzipi Livni devrait le conduire à revoir sa position vis-à-vis de l’Algérie de son peuple et des milliers de martyrs.

L’affaire du collier en or offert à Tzipi Livni «Un collier en or aurait été offert par Lalla Salma, épouse du Roi du Maroc, à Tzipi Livni, le coordonnateur de la guerre de destruction israélienne de Gaza (2007-2008). Un cadeau offert en 2009 à l’occasion d’une visite de l’ancien ministre israélien des Affaires étrangères au Maroc, un an après la fin de la guerre israélienne contre l’enclave palestinienne ». Cette information explosive a été démentie de piètre façon par le Maroc, par un communiqué laconique du ministère des Affaires étrangères publié le 26 juillet, soit deux semaines après la fuite du Maariv.

Le journal israélien précisait, pourtant, dans son édition en date du 13 juillet 2011, que le parlement israélien avait pris la décision de

dévoiler une liste de cadeaux offerts aux officiels et parlementaires israéliens par des personnalités étrangères, liste où figurerait alla

Salma»pour un «collier en or» à Tzipi Livni lors de sa visite au Maroc en 2009 à l’invitation de l’Institut Amadeus pour le Forum MEDays organisé à Tanger.

Dans ce qui apparait comme un geste d’apaisement destiné à détourner le courroux de l’opinion publique, la communauté juive du

Maroc a volé au secours du trône, lui emboitant le pas, endossant le même jour la responsabilité de ce cadeau. Non pas par un communiqué franc et précis qui aurait coupé court à toutes les spéculations mais par un procédé oblique, en des termes alambiqués, des propos confus faisant état d’une indication d’un membre de la communauté juive, à l’identité non définie, se dévouant pour confier à un site électronique marocain que Mme Livni «n’a rencontré aucune princesse du Maroc, uniquement des personnalités marocaines et des responsables de la communauté juive» et que «le collier a pu lui être offert par la communauté juive».

Selon Maariv, pourtant, Lalla Salma n’aurait pas été la seule à couvrir de bijoux la ministre israélienne. La Fédération des juifs du Maroc lui aurait aussi offert «un collier d’or serti de diamants et de pierres précieuses assorties de deux bagues». Soit, en fin de compte, deux colliers et deux bagues. Un think tank marocain, indépendant, l’Institut Amadeus, dirigé par le propre fils du ministre marocain des Affaires étrangères, Brahim Fassi-Fihri, aura servi de paravent au séjour de Mme Livni au Maroc. Crée en 2008, l’institut est soutenu par les entreprises traditionnellement perméables aux intérêts occidentaux.

Une quarantaine de personnalités françaises de premier plan ont opté pour le Maroc pour leurs vacances de fin d’année lors de la révolte arabe de 2010. De l’ancien président Jacques Chirac, à Taroudant, dans le sud du pays, à son successeur Nicolas Sarkozy, qui y a passé des vacances de Noël en 2009 et en 2010, à la résidence royale de Jnane Lekbir, à 3 km de Marrakech, à son ancienne adversaire socialiste de 2007, Ségolène Royal, qui y a séjourné en 2010, avec son compagnon André Hadjez, au sein d’un palace de Ouarzazate , dans le sud du pays, à Jean Louis Borloo, ministre de l’écologie, au couple Balkany, Isabelle et Patrick Balkany, maire de Levallois, à Hervé Morin (et 18 membres de sa famille à l’hôtel Es-Saâdi de Marrakech), à Brice Hortefeux et naturellement à Philippe Douste Blazy, ancien ministre des Affaires étrangères qui fit l’objet d’un scandale. La tribu Maroc s’étend bien audelà de ces attaches.

De Bernard-Henri Lévy à Thierry de Beaucé, à Dominique Strauss Kahn et Anne Sinclair, à Elizabeth Guigou et Dominique de Villepin, nombre de dirigeants politiques, chefs d’entreprise, intellectuels médiatiques et célébrités du showbiz ont, à Marrakech ou ailleurs, une résidence secondaire. Etat policé, le Maroc est aussi un état policier et son parc hôtelier, comme il se doit de l’être, est sonorisé et scanné. Le Royaume se gangrène de tant de dérives. De tant de licences.

Lupanar des pétromonarchies du Golfe, enclave diplomatique israélienne, mercenaires sous traitant de la stratégie américaine en Afrique dans le cadre du Safari Club chargé de la protection des dictatures africaines prooccidentales, notamment le Zaïre du général Joseph Désiré Mobutu, sur fond de corruption, de népotisme et d’autoritarisme bureaucratique. 

Mahmoud Tadjer
Le Jeune Indépendant (PDF), 15/08/2011 

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