Les énergies renouvelables devront avoir un avenir prometteur en Algérie.
C’est ce qui ressort de la visite du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika en Allemagne. En visite officielle de deux jours, le chef de l’Etat et la Chancelière allemande Angela Merkel ont décidé, hier, la mise en place d’une commission économique mixte, notamment pour développer le projet d’installations éoliennes et solaires Desertec.
Lors d’une conférence de presse animée conjointement avec la Chancelière, le chef de l’Etat a insisté sur les besoins technologiques pour qu’ils dépendent moins à l’avenir des hydrocarbures.
Lors d’une conférence de presse animée conjointement avec la Chancelière, le chef de l’Etat a insisté sur les besoins technologiques pour qu’ils dépendent moins à l’avenir des hydrocarbures.
Le projet, qui sera piloté par des entreprises allemandes, vise à créer, d’ici 40 ans, un vaste réseau d’installations éoliennes et solaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient Il est censé fournir, à terme, jusqu’à 15% de la consommation d’électricité de l’Europe. «Nous travaillerons dans les énergies nouvelles à travers un projet colossal qui s’appelle Desertec que nous allons approfondir d’un commun accord», a déclaré le chef de l’Etat. Pour sa part, Mme Merkel a également évoqué un projet allemand visant à aider l’Algérie à renforcer la sécurité à ses frontières. « Nous souhaitons coopérer avec l’Algérie et avec des entreprises allemandes qui en ont la technologie à un projet de protection des frontières », a affirmé la Chancelière. Interrogée sur les risques posés par l’immigration clandestine depuis l’Afrique du Nord, Mme Merkel a estimé que « ces projets de protection des frontières permettraient aussi d’endiguer les flux migratoires ».
Par ailleurs, la Chancelière et le président de la République ont évoqué la situation au Sahara occidental et au Soudan où les Sud-Soudanais doivent choisir le 9 janvier par référendum entre l’indépendance et le maintien de l’unité avec le reste du pays. Mme Merkel a estimé que l’Union européenne et l’Organisation de l’Unité africaine devaient veiller au lendemain du référendum à ce « qu’il n’y ait pas éclatement des deux parties du pays ». M. Bouteflika a réaffirmé le soutien de son pays à l’octroi au Conseil de sécurité des Nations unies d’un siège permanent à l’Allemagne. Mme Merkel et M. Bouteflika devaient évoquer plus à fond ce dossier lors d’un déjeuner de travail en compagnie de représentants des compagnies participant au projet.
Il est utile de rappeler que le ministre de l’Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, a annoncé, lundi dernier, à Alger, le lancement d’un programme de développement des énergies renouvelables sur 20 ans visant à augmenter la production d’électricité à partir de sources alternatives comme le solaire ou l’éolien.
Horizons, 8/12/2010
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