Réunion de Bamako autour du Sahel Le RND dénonce l’ingérence

L’Algérie avec ses moyens et ses capacités doit être l’élément moteur dans la lutte contre le terrorisme dans la sous-région du Sahel. La réunion du GACT à Bamako sous l’instigation de la France et le parapluie du G8 sont « une ingérence et tentative de déstabilisation de la région »

La réunion du Groupe d‘action contre le terrorisme (GACT), mercredi dernier à Bamako suscite l‘inquiétude du RND. « C‘est de l‘ingérence dans les affaires internes des pays de la région » a dénoncé le représentant du RND, membre du Conseil national et vice-président de l‘Assemblée populaire nationale (APN), Chihab Seddik. Intervenant, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, le représentant du parti de Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND et Premier ministre a affirmé que « les pays de la région du Sahel peuvent se mobiliser pour combattre le terrorisme ».

Selon Chihab Seddik, « l‘Algérie avec ses moyens et ses capacités doit être l‘élément moteur » dans la lutte contre le terrorisme dans la sous-région du Sahel. Pour le représentant du RND, la réunion du GACT à Bamako sous l‘instigation de la France et le parapluie du G8 sontt « une ingérence et tentative de déstabilisation de la région », dénonçant la présence à Bamako du Maroc, pays qui n‘est pas frontalier à cette aire géographique, imposé par la France « L‘Algérie sera intransigeante », a-t-il souligné avant de rappeler que le Sahel est depuis longtemps une zone de convoitise de puissances étrangères en raison des ressources qu‘elle renferme. 

Le phénomène du terrorisme est « préfabriqué pour une ingérence direct dans la région», a-t-il soutenu, rappelant que la région est « la convergence de tous les trafics ». Selon lui, « la réorientation d‘Aqmi (Al qaïda au Maghreb islamique) vers la région est une ingérence qui suscite de l‘ nquiétude ». Pour Chihab Seddik, le problème du terrorisme n‘est pas un problème morphologique (géographie). « On ne peut pas dire qu‘il s‘est implanté chez nous ou ailleurs», a-t-il expliqué. Abordant l‘épineuse question de la repentance de la France colonisatrice, le représentant du RND se place sur la même longueur d‘onde que le président de l‘APN, Abdelaziz Ziari. « Cessons de surenchérir les uns par rapport aux autres », a-t-il souligné avant d‘affirmer que « c‘est l‘histoire qui condamne ». 

Le vice-président de l‘APN et membre du Conseil national du RND rend hommage aux martyrs qui « sont des monuments » et qui n‘ont pas « besoin de pardon » et préconise plutôt d‘ « essayer de regarder vers l‘avenir » et de « laisser faire les choses sur le plan de l‘histoire et de la mémoire », prenant en exemple le cas du Vietnam qui est devenu un partenaire commercial de la France et des Etats-Unis d‘Amérique. « La colonisation est condamnable et abjecte », a-t-il souligné, prédisant que « la société française s‘éveillera » sur les crimes commis contre le peuple algérien. Selon lui, la guerre de Libération nationale a été « un processus de désintégration du colonialisme qui a changé les données de l‘époque ». La Révolution a gagné, a-t-il souligné par « la politique et par les armes ». 
Par : Sadek Belhocine
Le Midi Libre, 17/10/2010

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