Les raisons de l’instabilité au Maghreb

Le Maroc s’est toujours abrité toujours derrière des projets expansionnistes sur le compte des autres. N’a-t-il pas chanté la même mélodie considérant la Mauritanie, pays frère, partie intégrante de l’empire du grand Maroc (allant de Tanger jusqu’au fleuve Sénégal), comme l’a conçu le leader du parti de l’Istiqlal dans son « livre blanc » ? Conception que Mohamed V a adoptée, et que Hassan II a poursuivie et dont Mohamed VI a hérité.


Le palais royal n’a toujours pas renoncé au vieux démon du Grand Maroc. C’est ce démon qui a conduit le Maroc à attaquer les postes espagnols et français en 1957, attaques mises en échec par l’Opération Ecouvillon.

Le Maroc est l’ennemi juré des peuples de la région, son expansionnisme limpide vise à s’accaparer de toute la région. Ainsi, au mépris des décisions de la communauté internationale sur la question du Sahara Occidental et des principes régissant les relations internationales, le Maroc a envahi la partie du territoire du Sahara Occidental précédemment occupée par la Mauritanie.

La politique expansionniste du Maroc menace sérieusement la paix et la sécurité dans cette partie de l’Afrique et risque d’avoir pour tous les peuples de la région des conséquences incalculables.

Au Sahara Occidental, la crise trouve son origine dans la négation du droit à l’existence nationale du courageux peuple sahraoui qui, dépossédé de ses droits légitimes par l’expansionnisme marocain, lutte héroïquement pour recouvrer sa souveraineté.

Le Sahara occidental était une colonie espagnole, et en tant que telle sujette au droit élaboré dans les années 1960 par l’ONU à propos de la décolonisation . Le Sahara occidental est donc le dernier vestige africain de l’époque coloniale. Il est recensé parmi les 16 territoires non autonomes (TNA) dont la liste est établie par les Nations Unies. Le Sahara est le plus grand et le plus problématique de ces TNA et son cas est traité par la quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies, à savoir celle qui travaille – notamment – sur les questions de décolonisation.

Le peuple d’un TNA a le droit à l’autodétermination. Ce droit, qui n’a toujours pas été accordé au peuple sahraoui, est inaliénable et est considéré comme une norme impérative en droit international.

L’Organisation pour l’unité de l’Afrique (OUA, fondée en 1963, aujourd’hui l’UA) a adopté, lors de la conférence du Caire de 1964, le principe de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme, un principe qui consacre toute la légitimité de la lutte du peuple sahraoui. L’organisation panafricaine reconnaît la RASD comme membre à part entière, alors que le Maroc a choisi d’affronter la communauté africaine à cause de ses intentions belliqueuses à l’encontre de ses voisins pour se positionner sur le plan stratégique en tant que puissance régionale.

L’aggravation continuelle du conflit du Sahara Occidental est due à la volonté délibérée des autorités marocaines d’ignorer le fond du problème qui est le rétablissement du peuple sahraoui dans ses droits nationaux. La stabilité dans cette région passe inéluctablement par le respect de la volonté du peuple sahraoui. Toute autre tentative est vouée à l’échec. La paix n’est pas envisageable sans le respect de l’Etat crée par les sahraouis après le retrait de l’occupant espagnol et sans la reconnaissance de cet Etat par le Maroc.

Les propos essentiellement phobiques concernant les risques d’un Etat sahraoui indépendant sont de la foutaise. C’est une insulte à l’intelligence des gens qui ne devrait même pas être évoquée par des gens sérieux. Ce sont des arguments pour continuer à ignorer ostensiblement les appels de la communauté internationale et pour poursuivre son occupation de manière illégale et agressive au mépris flagrant de ses obligations juridiques en vertu du droit international, compromettant gravement toute perspective concrète de parvenir à un règlement de paix.

La perversité du régime marocain prend corps encore dans les violations des droits de l’homme et les actes illégaux visant à imposer par la force et la violence une situation de fait accompli au peuple sahraoui et à entraver les efforts de paix dans l’unique but de poursuivre son occupation illégale du territoire sahraoui.

Au niveau régional, le Maroc n’a jamais raté une occasion pour affaiblir l’Algérie, particulièrement au plus fort de la décennie sanglante où les armes et les munitions qui arrivaient aux maquis terroristes transitaient avec la bénédiction des autorités marocaines par les frontières Ouest. L’Espagne, depuis l’agression de l’Île de Persil en 2002, se maintient sur ses gardes. La Mauritanie est continuellement provoquée par les avions de chasse marocains qui survolent constamment la localité de La Güera.

Face à la menace marocaine, il est aujourd’hui certain que la suprématie militaire de l’Algérie dans la région du Maghreb reste le seul facteur de stabilité dès lors qu’elle est surtout dissuasive.

L’Europe, quant à elle, a fait du statut avancé octroyé au Maroc une arme économique contre la menace terroriste qui vient son territoire. En effet, la mauvaise gouvernance des responsables marocains a fait du royaume chérifien un terreau fertile pour tous les extrémismes. Le gouvernement ne fait rien pour éliminer les problèmes de la pauvreté, du chômage et de la faim qui font le lit des extrémistes. Les jeunes marocains sont les plus enclins à être attirés par la philosophie prônée par les extrémistes. On estime que 35 % des diplômés universitaires sont sans emploi, et dans les quartiers populaires des centres-villes, le nombre de jeunes chômeurs est encore plus élevé. Pour plusieurs de ces jeunes, le mouvement islamiste apparaît comme la seule alternative possible pour se sortir de la misère. C’est la raison pour laquelle la plupart des attentats terroristes commis en Europe ont été exécutés par des ressortissants marocains. La misère qui vit la population marocaine a exporté les terroristes qui ont ensanglanté l’Espagne le 11 mars 2004 et plusieurs dizaines d’autres qui se trouvent dans les prisons européennes.

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