Espagne – Maroc: Loin de l’apaisement (journal espagnol). De belles paroles de part et d’autre mais peu d’actions concrètes du côté marocain pour un apaisement
Selon El Confidencial, en dépit des discours mielleux, L’Espagne et le Maroc sont toujours en conflit. « Beaucoup de bruit pour rien. De belles paroles de part et d’autre » dit-il, « mais peu d’actions concrètes du côté marocain qui permettraient d’avancer dans la résolution d’une crise qui a commencé il y a plus de dix mois, lorsque Rabat a annulé le sommet entre les deux gouvernements prévu le 17 décembre, et qui s’est aggravée en avril lorsque le leader du Front Polisario, Brahim Ghali, a été hospitalisé à La Rioja ».
Ironisant sur les déclarations du chef de la diplomatie espagnol José Manuel Albares selon lesquelles « tous les signaux » provenant du Maroc sont « bons », El Confidencial indica qu’elles « sont si bonnes qu’il n’a pas réussi à organiser une réunion en tête-à-tête avec son homologue marocain Nasser Bourita. Leur seule rencontre connue a été par visioconférence et très brève ». « La meilleure preuve que les relations sont loin d’être excellentes, contrairement aux affirmations du monarque alaouite, est que l’ambassadrice du Maroc à Madrid, Karima Benyaich, rappelée pour consultations fin mai par Rabat, n’a toujours pas rejoint son poste », ajoute-t-il.
Pour le journal espagnol, le Maroc maintient la pression sur l’Espagne en vue de l’amener à reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. Pour cela ses moyens sont :
-Refuser le rapatriement des migrants clandestins dont le nombre a, depuis septembre, atteint 13,118 personne et dont la majorité sont des marocains.
-Fermer la voie aux ferries traversant le détroit depuis l’Espagne. Les Marocains qui souhaitent se rendre au Maroc par bateau avec leurs voitures sont contraints de le faire depuis la France ou l’Italie.
Selon la même source, « le gouvernement espagnol n’a pas fait, du moins en public, un seul pas dans la direction souhaitée par Rabat. Dans son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies le 23 septembre, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a réitéré la nécessité de parvenir à » une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable « . Dans la lignée de ses discours précédents, il n’a pas mentionné « le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui », mais a également omis la proposition marocaine d’accorder l’autonomie au territoire afin de résoudre le conflit ».
Conclusion : La réconciliation entre Madrid et Rabat devra attendre de meilleurs jours.
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