Un soldat tunisien a été tué lors d’un incident de tir près de la frontière avec la Libye.

Aujourd’hui, mercredi, un soldat tunisien a été tué lorsqu’une patrouille militaire opérant dans le secteur de Remada (au sud du pays, près de la frontière avec la Libye) effectuait ses missions normales dans la zone tampon à l’aube, lorsqu’elle a été visée par des tirs provenant d’une source soudaine et inconnue, selon un communiqué du ministère de la Défense nationale. Le communiqué a confirmé qu’une enquête a été ouverte sur l’incident avec l’autorisation du procureur général près le tribunal militaire de première instance à Sfax.

La Tunisie renforce ses mesures de sécurité à la frontière avec la Libye pour lutter contre le phénomène de l’infiltration et de la contrebande, en établissant une zone tampon militaire. En 2015, une tranchée tampon longue de 250 kilomètres a été creusée à la frontière, en plus du renforcement de la présence de divers dispositifs de sécurité, selon Anadolu.

L’Agence France-Presse a rapporté que les forces militaires tunisiennes mènent des opérations de ratissage dans les zones montagneuses pour traquer les djihadistes, ainsi que dans les zones désertiques près des frontières algérienne et libyenne, afin de contrer les activités des passeurs. La zone tampon à la frontière a été déclarée par les autorités tunisiennes en 2013, suite à la prolifération croissante de groupes armés djihadistes dans le pays.

La crise des migrants dans la région frontalière entre la Tunisie et la Libye se poursuit, au milieu d’appels internationaux aux autorités tunisiennes pour arrêter les expulsions de migrants vers la frontière avec la Libye.

Par ailleurs, l’ouverture du port frontalier de Ras Jedir entre la Libye et la Tunisie a été reportée pour la troisième fois, malgré les instructions du chef sortant du « Gouvernement d’unité nationale », Abdul Hamid Dbeibeh, lundi dernier, sur « la nécessité d’ouvrir la route côtière reliant le port frontalier de Zouara et le port de Ras Jedir et d’achever les procédures ». L’ouverture du port est conforme au plan réglementaire du gouvernement et à la mise en œuvre de l’accord signé entre le ministre libyen de l’Intérieur, Imad Trabelsi, et le ministre tunisien, Kamal al-Feki. »

Le port gouvernemental de Ras Jedir est fermé par les autorités du Gouvernement d’unité nationale depuis le 19 mars dernier, suite à de fortes tensions sécuritaires entre les forces gouvernementales et des membres de groupes armés dans la ville de Zouara, qui ont contrôlé et géré le port pendant des années. Les groupes ont rejeté les décisions du ministère de l’Intérieur de remettre le port et ont exigé de participer à sa gestion, alors que le ministère a souligné que le port « doit fonctionner sous l’autorité et la légitimité de l’État », accusant les militants contrôlant le port d’être « un groupe hors-la-loi ».

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