Réunion Arria-formule sur « L’intelligence artificielle : son impact sur la haine, la désinformation et la mésinformation »

Cet après-midi (19 décembre), l’Albanie et les Émirats arabes unis (EAU) convoqueront une réunion Arria-formule intitulée « L’intelligence artificielle : son impact sur la haine, la désinformation et la mésinformation ». La réunion sera présidée par Omran Sharaf, ministre adjoint des Affaires étrangères et de la Coopération internationale pour les sciences avancées et la technologie des EAU, et l’ambassadeur Ferit Hoxha, représentant permanent de l’Albanie auprès de l’ONU. Des exposés sont attendus de la Secrétaire générale adjointe pour la Communication mondiale, Melissa Fleming ; de Rahaf Harfoush, anthropologue numérique et membre du Groupe consultatif de haut niveau du Secrétaire général sur l’intelligence artificielle ; et de Jennifer Woodard, cofondatrice d’Insikt Intelligence, une start-up spécialisée dans la recherche sur l’application de l’intelligence artificielle (IA) pour lutter contre les méfaits en ligne.

La réunion, qui débutera à 15h00 (heure normale de l’Est) et se tiendra dans la salle de conférence 12, sera diffusée sur UNTV. Elle sera ouverte aux représentants de tous les États membres de l’ONU et aux observateurs permanents.

Selon la note conceptuelle préparée par les coorganisateurs, la réunion d’aujourd’hui vise à offrir une occasion aux États membres, à l’ONU, à la société civile et au secteur privé d’échanger des points de vue sur les défis posés par l’IA en ce qui concerne la diffusion et l’amplification de discours haineux, de désinformation et de mésinformation. Elle vise également à explorer comment les outils d’IA peuvent être exploités pour atténuer ces risques. La réunion permettra aux participants de discuter des meilleures pratiques dans les partenariats public-privé qui encouragent l’innovation et garantissent la transparence, la responsabilité et une surveillance rigoureuse des systèmes d’IA. L’accent sera mis sur le fait que ces systèmes sont ancrés dans la non-discrimination, l’inclusivité et les droits de l’homme.

La note conceptuelle affirme que l’IA peut « aggraver les menaces et intensifier les conflits en propageant des discours haineux, en sapant l’intégrité de l’information publique, y compris l’interprétation du droit international humanitaire, en amplifiant les préjugés et en exacerbant les violations des droits de l’homme, contribuant à une polarisation accrue et à une instabilité à grande échelle ». De plus, elle indique que « des acteurs malveillants pourraient exploiter l’IA pour des cyberattaques, de la désinformation, de la mésinformation ou un discours extrémiste, pour interférer dans des élections ou contribuer à une augmentation des tensions intercommunautaires ».

Le Conseil de sécurité a régulièrement reconnu que les discours haineux, la désinformation et la mésinformation peuvent exacerber les tensions et saper la confiance au sein des communautés et du personnel de l’ONU déployé sur le terrain. Le Conseil a considéré l’incitation comme un facteur significatif dans les conflits, capable d’aggraver la violence et de compliquer les efforts de résolution des conflits. Les résolutions 1373 et 1624 du Conseil de sécurité, adoptées respectivement en 2001 et 2005, condamnaient l’incitation à des actes terroristes motivés par l’extrémisme et l’intolérance.

Dans la résolution 2686 du 14 juin, rédigée conjointement par les EAU et le Royaume-Uni, le Conseil reconnaissait que « les discours de haine, le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie, les formes connexes d’intolérance, la discrimination sexuelle et les actes d’extrémisme peuvent contribuer à déclencher, à intensifier et à répéter les conflits » et exhortait les États et les organisations internationales et régionales « à condamner publiquement la violence, les discours de haine et l’extrémisme motivés par la discrimination, y compris fondée sur la race, l’ethnie, le genre, la religion ou la langue, d’une manière conforme au droit international applicable, y compris le droit à la liberté d’expression ».

Ces dernières années, les membres du Conseil ont également montré un intérêt accru pour aborder le rôle des technologies émergentes et leurs implications pour la paix et la sécurité internationales. Les membres ont organisé des réunions sur des aspects liés, notamment la technologie et la sécurité (23 mai 2022) ; la technologie et le maintien de la paix (18 août 2021) ; et la cybersécurité (29 juin 2021). Certaines questions liées à l’IA ont également été soulevées lors de réunions informelles Arria-formule, telles que celles organisées par la Chine, avec les membres du Conseil Kenya et Mexique, sur l’impact des technologies émergentes sur la paix et la sécurité internationales en mai 2021, et par le Kenya sur la manière de traiter et de contrer les discours de haine et de prévenir l’incitation à la discrimination, à l’hostilité et à la violence sur les médias sociaux, tenue en format fermé en octobre 2021. De plus, les membres du Conseil ont discuté des menaces cybernétiques et numériques à la paix et à la sécurité internationales dans le contexte de l’exploitation des technologies de l’information et de la communication (TIC) à des fins terroristes. Dans la résolution 2129 du 17 décembre 2013 sur le mandat de la Direction exécutive du Contre-Terrorisme (DECT), le Conseil de sécurité a reconnu la croissance du lien entre le terrorisme et les TIC et l’utilisation de ces technologies pour inciter, recruter, financer et planifier des actes terroristes.

Plus récemment, le 18 juillet, le Royaume-Uni a organisé un briefing de haut niveau intitulé « Intelligence artificielle

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