Niger: Les militaires accusent la France de préparer une « agression » militaire

Les militaires au pouvoir au Niger depuis le coup d’Etat du 26 juillet dernier, ont accusé à nouveau, ce dimanche, la France de continuer à préparer une « agression militaire » contre leur pays.

Dans sa déclaration, le CNSP nigérien a donné jusqu’aux détails de cette préparation d’une intervention militaire toute en accusant la France de « manque de sincérité » quant-au retrait de ses troupe annoncé récemment.

« Il y a lieu de porter à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale que depuis l’annonce du plan de retrait, la France continue de déployer ses forces dans plusieurs pays de la Cedeao dans le cadre de préparatifs d’une agression contre le Niger », a déclaré le CNSP.

Ce dernier a détaillé, à ce titre, qu’ »à partir du 1er septembre, deux aéronefs de transport militaire type 400 M et un autre 328 ont été déployés en renfort en Côte d’Ivoire, deux hélicoptères multi-rôles type Super-Puma et une quarantaine de véhicules blindés ont été déployés au Bénin, et le 7 septembre, un navire militaire français a accosté à Cotonou avec à son bord du personnel et des moyens militaires, puis une centaine de rotations d’avions militaires cargos ayant permis de débarquer d’importantes quantités de matériel et d’équipement de guerre au Sénégal, Côte d’Ivoire et le Bénin ».

Les militaires au pouvoir au Niger se disent formels que « ces manœuvres sournoises visent à réussir une intervention militaire contre le Niger » et disent prendre à témoin l’opinion nationale et internationale quant-aux « conséquences de cette attitude agressive, sournoise et méprisante adoptée par la France ».

Les militaires nigériens énumèrent les contradictions de la France
Le CNSP a également énuméré les raisons de son scepticisme quant-à la sincérité de la France concernant le retrait annoncé de ses troupes du Niger.

Le CNSP fait remarquer que « cette annonce de retrait vient d’un niveau opérationnel, elle n’est portée ni par l’Etat-Major des armées françaises, ni par le gouvernement français ».

De surcroît, a t-il poursuivi, « elle n’a fait l’objet d’aucun communiqué officiel, écrit et déclaratif comme cela est toujours de rigueur en pareilles circonstances, et elle intervient au moment où la France refuse de rappeler son ambassadeur déclaré persona non grata par les autorités et la justice nigériennes ».

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