L’OPEP ne reculera pas!

L’OPEP+ n’a pas encore commencé à discuter formellement de la prolongation des réductions volontaires de la production pétrolière au-delà de juin, mais des sources internes ont indiqué à Reuters que cette possibilité est envisagée si la demande ne se redresse pas. Le groupe, composé de l’OPEP, de la Russie et d’autres producteurs non membres, tiendra une réunion le 1er juin à Vienne pour définir sa politique de production. Actuellement, l’OPEP+ réduit sa production de 5,86 millions de barils par jour, soit environ 5,7 % de la demande mondiale, comprenant 3,66 millions de barils par jour de réductions jusqu’à fin 2024 et 2,2 millions de barils par jour de réductions volontaires expirant en juin. Trois sources des pays ayant mis en place des réductions volontaires ont indiqué qu’une prolongation était probable. Selon l’une de ces sources, cette prolongation pourrait aller jusqu’à la fin de l’année. Une autre source a mentionné qu’une augmentation inattendue de la demande serait nécessaire pour que l’OPEP+ décide de modifier sa politique. Cependant, deux autres sources au sein de l’OPEP+ ont affirmé que des discussions formelles n’avaient pas encore eu lieu et l’une d’entre elles a souligné que le groupe n’avait pas encore pris position concernant une éventuelle extension des réductions. Les pays qui ont réduit leur production de manière plus significative que les accords convenus au sein du groupe élargi, incluent l’Algérie, l’Irak, le Kazakhstan, le Koweït, Oman, la Russie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. La demande de pétrole devrait continuer à être soutenue. C’est ce qu’affirme dans son dernier rapport l’Opep, qui souligne l’appétit continu des transports, surtout dans l’aérien. Les besoins en consommation de pétrole seront « soutenus par une forte demande pour le transport aérien » et la « bonne santé » du transport routier, ainsi que par les performances des secteurs industriels, de la construction et de l’agriculture dans les pays non-membres de l’OCDE, souligne l’OPEP. Entretemps, les cours du pétrole se reprenaient jeudi après leur chute de la veille, le marché s’attendant à que ces niveaux de prix plus bas incitent les États-Unis à remplir leurs réserves stratégiques de brut. Les prix du pétrole ont baissé sous les 80 dollars le baril de WTI, suscitant des spéculations sur un renforcement des réserves stratégiques de pétrole aux États-Unis. Cette baisse est due à une désescalade entre Israël et le Hamas, une hausse des stocks de pétrole brut américains, et un dollar fort. Les réserves stratégiques américaines ont atteint leur plus bas niveau en 40 ans après une vidange de 274 millions de barils entre septembre 2021 et juillet 2023. L’OPEP rappelle cependant que ses prévisions restent «soumises à de nombres incertitudes, incluant les évolutions économiques mondiales». Ce qui est certain, le cartel du pétrole et des pays producteurs ne sont pas prêts de se laisser faire pour voir la chute du prix du pétrole.

Le pétrole à l’heure de Ghaza !

Mardi, les prix du pétrole ont stagné alors que les investisseurs attendaient les résultats de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine «Fed» et surveillaient la situation au Moyen-Orient ainsi que les espoirs d’une trêve à Ghaza. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, qui était le dernier jour de cotation, a augmenté de 0,15% à 88,53 dollars, après avoir ouvert en baisse lors de la session asiatique. Son homologue américain, le baril du WTI pour livraison le même mois, a augmenté de 0,22% à 82,81 dollars. Les prix des deux principales références mondiales du pétrole hésitent «à l’approche de la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) » à l’issue de la réunion de son comité de politique monétaire mercredi, ont commenté à l’AFP les analystes de la DNB. «La persistance de taux élevés pourrait renforcer l’attrait des valeurs refuges, dont le dollar», et peser sur des actifs plus volatils comme le pétrole, a expliqué Tamas Varga, analyste chez PVM Energy. A l’inverse, un discours plus accommodant de la Fed pourrait encourager les achats de pétrole. Les cours ont entamé la séance asiatique de mardi en perdant du terrain, «en raison de l’atténuation des risques géopolitiques au Moyen-Orient, les Etats-Unis intensifiant leurs efforts pour obtenir une trêve à Ghaza», ont déclaré les analystes de la DNB. Le dollar s’est renforcé dans la perspective d’une hausse des taux d’intérêt à long terme. Un dollar plus fort rend le pétrole plus cher pour les détenteurs d’autres monnaies. Mais les prix du pétrole pourraient recommencer à augmenter si les données sur les stocks américains et l’indice PMI chinois s’améliorent cette semaine. En avril, la production de pétrole de l’OPEP a enregistré une baisse, d’après une enquête de Reuters publiée mardi. Cette diminution est attribuable à une réduction des exportations de l’Iran, de l’Irak et du Nigeria, en raison des accords volontaires de réduction de l’offre conclus par certains membres de l’OPEP+, une alliance plus large. Selon l’enquête, l’OPEP a extrait 26,49 millions de barils par jour (bpj) ce mois-ci, soit une baisse de 100 000 bpj par rapport au total révisé de mars. Les données de l’enquête sont basées sur des informations de transport maritime, des sources industrielles, ainsi que des données de flux du LSEG..

https://lecarrefourdalgerie.dz/le-petrole-a-lheure-de-ghaza/

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*