« Le bleu du caftan » : le tabou de l’homosexualité au Maroc mis à nu

Tags : Maroc, Le Caftan Bleu, films, cinéma. homosexualité, gay,


Après un premier film remarquable sur la stigmatisation des mères célibataires dans son pays, la réalisatrice Maryam Touzani aborde un autre sujet interdit à travers un mélodrame élégant.

Les débuts, il y a trois ans, de la réalisatrice Maryam Touzani, originaire de Tanger, annonçaient déjà un regard suggestif capable de plonger avec sagesse dans les réalités cachées de son pays, le Maroc. Si Adam tournait autour de la stigmatisation d’une mère célibataire dans une société rétrograde à travers trois personnages, une jeune femme enceinte, une veuve et sa fille, le nouveau film de Touzani, Le caftan bleu, aborde l’homosexualité, latente et secrète dans cette même société, également à travers trois personnages et avec la même sensibilité et la même intelligence que son film précédent.

La formidable actrice Lubna Azabal est à nouveau au centre d’un conflit qui est étranger à son corps, mais pas à son regard. Si dans Adam, son personnage était la propriétaire amère d’une pâtisserie, cette fois-ci, elle est la propriétaire d’un magasin de vêtements et de tissus où son mari et une jeune assistante confectionnent minutieusement de magnifiques kaftans. Touzani se concentre sur l’artisanat, la broderie et les mains masculines nobles et délicates qui cousent ce vêtement typiquement maghrébin, tandis que la femme travaille comme visage de la boutique. La routine de la petite boutique de tailleur cache une réalité dont on ne parle pas mais qui est présente dans chaque plan, l’homosexualité d’un mari bon et aimant qui établit une autre forme de complicité et d’affection avec une femme assaillie par une maladie dont on ne parle pas non plus.

Mais Le bleu du caftan est avant tout l’histoire d’un triangle amoureux silencieux, un mélodrame élégant qui respire l’amour pour ses trois personnages, qui observe leur vie à travers des objets et des rituels, des assiettes de nourriture, des fruits et des fils d’or. Des coutumes et des traditions qui passent par la fenêtre comme une musique, sans être parfaites comme des cartes postales, mais avec une connaissance profonde et respectueuse de la société qu’elles dépeignent.

Le bleu du caftan
Réalisé par : Maryam Touzani.
Distribution : Saleh Bakri, Lubna Azabal, Ayoub Messioui.
Genre : Drame. Maroc, 2022.
Durée : 122 minutes.
Première : 10 mars.


Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

Be the first to comment

Leave a Reply

Your email address will not be published.


*