La satisfaction avec peu est une caractéristique des impuissants

L’élévation du niveau, la vision à long terme, la conceptualisation globale, la mobilisation de toutes les ressources, et l’utilisation complète des énergies lors de l’établissement du plan général pour achever la libération du territoire et son contrôle. L’heure de la distinction des zones, la détermination des fronts, leur assignation, la spécification des objectifs de chaque front, la désignation des tâches attribuées à chacun, et les principales méthodes à suivre en termes de principes et d’apprentissage de l’expérience sont ce que la direction compétente doit manifester lors de la cristallisation des idées générales et de l’extraction et de la clarification des sorties des obstacles, et de trouver des moyens pour surmonter les difficultés. Cependant, lors du passage à la réalisation des plans et de l’engagement dans la bataille de l’action pour transformer les désirs en réalisations concrètes et les objectifs en succès tangibles, il est nécessaire de se doter de la sincérité des intentions, de l’élévation morale, de la force de la détermination, de la grande volonté et de l’effort total. Il est essentiel de valoriser le temps à sa juste valeur, le considérant comme le capital réel et un don du Créateur généreux, car bien gérer et bien utiliser le temps sont des formes de gaspillage et de destruction en soi.

Nous sommes retournés à la guerre dans des conditions générales positives et avec des opportunités d’assistance et des vents favorables, mais c’est aussi la guerre, et l’ennemi a préservé et renforcé toutes ses capacités accumulées au cours des quinze premières années de la guerre, en les augmentant avec chaque produit de l’évolution des guerres, des moyens et des méthodes au cours de la période entre les cessez-le-feu et le retour au combat. Ce à quoi nous sommes confrontés est le résultat de la faiblesse des causes générées par des décennies de paix illusoire et de stabilité trompeuse. Le retour à la guerre nous a permis de détailler les fronts principaux, de les organiser de manière préférentielle, mais nous n’avons pas défini les objectifs, n’avons pas précisé les tâches, les étapes de réalisation, ni plongé dans les méthodes et les exigences, contribuant ainsi à la baisse de la compréhension et ajoutant à la confusion des objectifs, à la suspicion des directions, à la confusion des étapes, à l’obscurité de l’évaluation et à l’abandon de ses critères. Chaque front n’a pas encore relevé les défis qui se présentent à lui après la définition des objectifs, ni énuméré les opportunités d’aider à accomplir les tâches qui lui sont confiées. La principale raison en est le manque de leadership et l’ignorance de l’année de travail en équipe et le manque de compétence et de primitivité des institutions.

Tout le monde sait qu’une armée non organisée a besoin, après trois décennies de paix fictive, d’une reconstruction, et son ministère presse pour une rénovation profonde et une formation. Les activités au cours des trois dernières années sont marquées par la satisfaction du minimum en raison du manque d’encadrement et de l’absence de leadership. Les opérations qualitatives (Karkarat, Atouizki, Smara, Mhabs El Kh) n’ont pas été organisées ni achevées dans le cadre d’une action intégrée, mais comme des points isolés indiquant à l’ennemi des failles dans ses défenses et un dysfonctionnement dans sa défense.

En général, le principe de base est que chaque action produit une réaction, et le leadership astucieux ne se contente pas de préparer la force d’action, mais est prêt pour la réaction.

Le deuxième front, celui des villes occupées et de leur incitation et de l’agitation de leur soulèvement : nous nous sommes contentés de quelques militantes bien connues qui se réunissent lors d’occasions dans l’une des maisons ou dans un coin de manière fugitive, répétant des slogans, envoyant des photos avec des drapeaux et quelques descriptions des mesures de répression de l’ennemi.

Nous savons tous que la position décisive et ce que le monde considère comme tel est le rejet du peuple des villes occupées de l’occupation, exprimé par la confrontation, la manifestation, le sit-in, la mesure par le dénombrement et l’inclusion, ou la satisfaction de l’inaction en comptant sur les combattants et les diplomates, laissant la scène avec son apparence et son essence aux autorités et aux colons de l’occupation, et suivant leur cours, qu’il s’agisse de « municipalités, élections, cheikhs et cheikhates ». Les défis pour l’entité responsable de cette grave question sont la sensibilisation, l’incitation et l’encadrement des deux tiers de la population des villes occupées dans toutes ses catégories et présences, et la mesure des succès par l’augmentation des taux de confrontations, de manifestations, de sit-ins, d’instabilité et de tranquillité parmi les outils de l’ennemi et les intérêts de ceux qui sont impliqués avec lui.

La scénarisation actuelle est que nous nous contentons de la sécurité des gains et de manière cachée. Les parties sont là pour satisfaire les tribus ou représenter les tribus. Quant au front diplomatique, le plus grand défi est clair, à savoir la consécration internationale de la reconnaissance de la République sahraouie par l’adhésion aux Nations Unies et la transition des propositions douteuses, des solutions tordues et de leurs recettes incomplètes à une proposition en phase avec les aspirations, les gains et les sacrifices.

Nous avons trois chefs pour les affaires étrangères, mais nous avons besoin d’une répartition logique du travail entre eux : Ould Sidaty se charge par exemple des relations bilatérales, Ould Essalek des multilatérales à travers des partenariats et des reconnaissances, et le président de Sous la Katiba encourage, guide, suit, organise la participation et soutient le reste des cadres dans l’activité externe en cas de besoin ou de leur absence.

« Quant au front intérieur, en particulier sa composante politique, le plus grand défi réside dans l’encadrement des hommes, des aînés et des jeunes, et les convaincre d’accomplir leur devoir national dans tous les domaines. Le rôle des organisations populaires et des sources ne peut être compensé car la fonction pour laquelle elles ont été créées est celle-ci.

Si nous ne sommes pas à la hauteur de la responsabilité historique qui repose sur nos épaules en termes de détermination, de vision, de sincérité et d’effort, nous trahirons la confiance et remplirons le cimetière de Smara des réfugiés avant d’étendre ou de reconstruire les terres libérées. »

Bachid Mustafa Sayed

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