Interviews de Gérard Fauré sur la pédocriminalité et l’impunité des élites en France

Gérard Fauré se présente comme un ex dealer de coke, qui a aussi travaillé pour le SAC, les gros bras du parti gaulliste, lors de braquages destinés au financement politique. Aujourd’hui, il a décidé de balancer les pédophiles, et cite des noms bien connus du public comme étant de grands défenseurs de la pédocriminalité et/ou des pédocriminels. Des propos qui confirment le degré de corruption incroyable de certains VIP, qu’ils soient du show biz ou de la politique.



Gérard Fauré a publié aujourd’hui deux livres qui montrent, malgré la censure, l’envers du décor dans le milieu du show biz et un peu de la politique.

Dans la vidéo ci-dessous, il parle de partouzes où des personnalités venaient chercher des mineurs, citant un certain Lederman qui tenait d’après lui un bordel de ce type tout près des Champs Elysées, et était protégé par un commissaire tombé entre temps pour autre chose.

Il parle aussi des meurtres ordonnés par Mitterrand, citant Roger Patrice-Pelat, qui trainait dans les magouilles financières du PS avant de mourir avant un procès, et François de Grossouvre, qui gérait le réseau Gladio dans le sud de la france et était un pion des US en France depuis la deuxième guerre mondiale (officiellement suicidé dans son bureau à l’Elysée la veille du déclenchement du génocide au Rwanda).



Le réseau pédocriminel
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« En France on protège trop bien les pédophiles », constate Fauré avec justesse. Et il relate pêle-mêle différents éléments qu’il a recueillis au cours de sa carrière.

Il raconte par exemple qu’en prison en Hollande, il a croisé un président de tribunal pédo qui avait tué un enfant. Il se faisait fournir par des voyous depuis des années.

Fauré évoque aussi un acteur français, appelé « A » dans son livre, qui aurait été viré du Maroc suite à des allées et venues d’enfants dans sa villa, vendue ensuite à BHL. Au fil des interviews, le nom de cet acteur très connu a fini par être cité…

Dans d’autres interviews, il a parlé de l’affaire Markovic, ce garde du corps d’Alain Delon retrouvé mort dans une décharge en 1968, une affaire qui a tourné autour de photos ou de photo montages de partouzes et a impliqué Pompidou.

Dans son deuxième livre, « Le prince de la coke », Zampa, avec qui il a travaillé, l’avait mis en garde au sujet d’Alain Delon, qui serait devenu « un grand criminel, cruel et sans pitié », et dont Zampa s’est dit être le « nettoyeur ».

Au passage, il mentionne un de ses amis, qui aurait fait chanter pendant des années l’évêque de Chartes parce qu’il avait violé son petit frère.

Il parle de son beau-père, « qui fut ambassadeur de France au Vatican », et lui a « raconté des histoires de cérémonies occultes au cours desquelles de jeunes prêtres se faisaient ‘introniser' ».

Fauré dit qu’il veut « faire la guerre aux pédophiles », parce que « c’est un cercle vicieux ». Il pourrait bien trouver de nombreux alliés dans ce combat.




Fauré parle, et cela a l’air de déranger les journalistes. Dans une premier temps, certains l’ont invité sur des plateaux télé mais sans vraiment le laisser parler, puis ils ont décidé de ne plus l’inviter. Aujourd’hui, on le voit seulement sur des méadias alternatifs.

2020-03-10 20_43_13-Le dealer du Tout-Paris, prince de la cocaïne, se venge de Chirac et Johnny – Sp

Il faut dire que parmi ses cibles, Fauré cite un ex ministre « socialiste » aujourd’hui proche du micron, déjà cité dans l’affaire du Coral, et Cohn-Bendit, également proche du micron, comme faisant partie des « prédateurs d’enfants ».

Il souligne l’importance de la coke dans les perversités de ces individus, car elle désinhibe et « fait remonter à la surface toutes les saloperies que ces gens-là ont essayé d’enfouir ». Et c’est vrai que la coke est omniprésente dans certaines dérives.

Il revient sur un « hôtel Beverly Hills près des Champs Elysées » (dont il ne reste pas de trace), où des types du Moyen-Orient venaient, et où « il y avait des ministres qui venaient se faire des petits enfants, au vu et au su de tout le monde ». Il donne le nom d’un certain « Lederman » qui tenait ce bordel pédocriminel pour VIP et était protégé par un commissaire du 8e arrondissement qui serait aujourd’hui en prison pour d’autres raisons.

Ce « Bernard L. », comme il est appelé dans le livre de Fauré, était protégé « par une clique de puissants pédophiles qui s’en mettaient plein le nez avec le coke que je leur apportais ».

Selon lui, « Tout Paris venait là-bas pour baiser des petits enfants ».

Les enfants venaient du Brésil, où il venait les chercher avec leur mère ou leur père, les logeait dans les chambres de bonnes, et les faisait repartir là-bas quand il n’en avait plus besoin. Et puis d’autres arrivaient, et ainsi de suite.

Ce récit est hélas plausible, dans la mesure où les chefs d’Etat étrangers, notamment les émirs du Moyen-Orient, ont toujours pu faire absolument tout ce qu’ils veulent sur le sol français. L’immunité diplomatique joue à plein dans les rares cas où il y aurait des vélléités de les poursuivre ou même d’ouvrir une enquête.



L’affaire Markovic
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Fauré évoque aussi Alain Delon dans le cadre de l’affaire Markovic, sur laquelle on reviendra prochainement. Il affirme que Delon serait derrière plusieurs meurtres, et il est vrai qu’il y a pas mal de morts brutales autour de l’acteur: 19, d’après une enquête de Bernard Violet.

Markovic était le secrétaire de Delon jusque peu de temps avant qu’on retrouve son corps dans une décharge avec une balle dans la tête, en octobre 1968. Delon a été soupçonné pendant quelques mois d’être impliqué dans ce meurtre, et entendu plusieurs fois, tout comme un de ses proches, le truand François Marcantoni, cousin de Jean-Charles Marchiani [1]. L’affaire s’est terminée en 1976 avec un non-lieu pour Marcantoni. Et la mise hors de cause de Delon.

Après la découverte du cadavre, il a été dit que Markovic avait fait des photomontages de partouzes où apparaissait Claude Pompidou, la femme du futur candidat à la présidentielle.

D’après ce que laisse comprendre Fauré, Pompidou n’était pas étranger à ce meurtre, ce qui est une version de l’affaire. En tout cas il n’y a pas de vérité judiciaire, puisque l’affaire reste non résolue.

La question derrière cette histoire est de savoir pourquoi Markovic a été tué. Il y a là deux versions:

une qui évoque un trafic d’héroïne avec des truands suivi d’un règlement de comptes,
une autre qui évoque des photos Polaroïd prises lors de partouzes, y compris avec des mineurs, et une tentative de les faire publier qui lui aurait été fatale.
Le volet « Mme Pompidou » de l’affaire pourrait avoir servi à détourner l’attention du vrai fond du dossier, à savoir les photos de partouzes de Markovic, tout en nuisant à Pompidou.

Dans cette vidéo, Fauré explique qu’un acteur très connu, le « A » dont il a parlé dans son livre, a été viré du Maroc dans les années 80 par Hassan II suite à des allées et venues louches de mineurs dans sa villa [2]. Il explique que cet acteur a ensuite vendu sa villa à BHL, autre grand amateur du Maroc. Or, dans divers articles, on lit que c’est à Delon que BHL a acheté sa villa, le « palais de Zahia ». L’acteur était apparemment un des premiers dans la vague des VIP installés à Marrakech.

Gérard Fauré : Alain Delon fournissait des petits enfants à des gars connus




Pédocriminels VIP au Maroc
Dans son livre comme dans certaines interviews, il a aussi évoqué un bar ou un hôtel à Tanger, tenu par un français, un cer tain « Michel », qui « vendait les petits enfants à de grandes personnalités notamment de la famille royale anglaise », qui a été arrêté et mis en prison quelque temps par Hassan II pour avoir refusé de mettre fin à son réseau de proxénétisme de mineurs.

2020-03-15 11_10_25-Pédophilie à Marrakech _ l’enquête imposible – VSD – Opera

Il évoque le cas de Moulay Abdallah, frère du roi Hassan II, pédophile (mort en 1983 du SIDA), qui a été lui aussi viré du Maroc par son frère, et s’est exilé… en Belgique. Fauré raconte que ledit Moulay Abdallah « qui avait violé six enfants et les avait fait tuer à Rabbat ».

Tout cela n’est pas sans rappeler les propos de Luc Ferry sur cet ancien ministre qui « s’est fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons », ou ceux de ce prêtre du sud de la France dont les propos ont été relatés par VSD du 28 mars 2013: « Au cours de congés passés au Maroc en 2003 puis en 2007, celui-ci aurait reçu des « confidences » indiquant qu’ « au cours de séjours de Français connus […] des événements festifs avaient été organisés dans lesquels des mineurs se seraient livrés à la prostitution ».

Il aurait appris cela de la part d’hôteliers et de Marocains. Et le journal poursuivait: « Le prêtre fait ainsi état de cas de « prostitution de mineurs à la villa Majorelle, propriété d’Yves Saint-Laurent et de Pierre Bergé, où Jack Lang était régulièrement invité » [3].

Plus récemment, dans le magazine Entrevue, Fauré a déclaré que chez Saint-Laurent, c’était « un défilé de petits enfants ».

En 2002, le patron des RG Yves Bertrand évoquait dans son carnet un ministre qui « s’est tapé des petits garçons » à la Mamounia, un hôtel propriété du Roi du Maroc dans lequel vient le gratin international, notamment Clinton, Mitterrand, Chirac, Sarkoléon, Jack Lang, l’ex ministre de Mitterrand Pierre Joxe…

Trois ans plus tard, rappelle Le Point en juillet 2011, « On se souvient de cette fameuse nuit de décembre 2005 où Philippe Douste-Blazy, ministre des Affaires étrangères, a conclu sa mythique scène de ménage avec sa compagne Dominique Cantien, en se retrouvant en caleçon dans le couloir aux petites heures du matin. Ils avaient un peu endommagé la suite 312 ». L’affaire est, on s’en doute, plus compliquée que cela: sinon pourquoi parler d’une banale scène de ménage?



Les magouilles du SAC
2020-03-10 20_57_47-En Mai 68, le SAC était considéré comme la « police parallèle » du pouvoir – Ope

Fauré parle aussi du Service d’Action Civique, le service d’ordre de la droite, qui a été le joujou de Pasqua notamment. Les gros bras du SAC, un mélange de flics de droite et d’extrême-droite, de truands et d’ex militaires de droite aussi, étaient aussi chargés d’assurer les basses oeuvres pour les politiques.

Outre le bastonnage de manifestants et militants de gauche et l’infiltration de mouvements d’opposition en France et à l’étranger, ils commettaient des braquages pour alimenter les caisses du parti ou faisaient dans le trafic de drogue.

Cela peut paraître surprenant à ceux qui ne connaissent l’histoire de ce XXe siècle qu’à travers le prisme des cours d’histoire qu’on a eus à l’école ou même en fac d’histoire, mais ces mêmes politiques de droite qui nous sermonnaient et nous parlaient sans arrêt de valeurs, voir de lutte contre la drogue et la criminalité, bénéficiaient totalement des dérives du SAC, toujours protégé.

Fauré a déjà expliqué dans un livre qu’il a commis des braquages aux Pay-Bas, dont le butin a servi à alimenter les caisses du parti gaulliste. Ces braquages réalisés à la demande de Pasqua, selon Fauré, étaient totalement organisés par les autorités, et les plans livrés pour ainsi dire clés en mains aux braqueurs: « on avait notre part, l’autre part allait dans les caisses du parti gaulliste », explique Gérard Fauré.

Dans la vidéo ci dessous qui est la version longue, il dit (vers 24 mn) que le trafic de coke et de cannabis étaient organisés par le parti républicain pour financer les campagnes et le train de vie de ses chefs. Il parle d’un « terrain à Pasqua » près d’Auriol, où il y a eu une tuerie, la fameuse tuerie d’Auriol en avril 1981.

Ce terrain était occupé par le patron local du SAC Jacques Massié, qui selon Fauré était impliqué dans du trafic de drogue à grande échelle et a été tué avec sa famille. C’est après cela que Mitterrand a officiellement mis fin au SAC [4].

2020-03-17 22_38_51-Gérard Fauré _ _L’argent des braquages allait dans les caisses du Parti Gaullist

Fauré dit qu’il était associé avec Gaetan Zampa pour des braquages en Belgique, aux Pays-Bas principalement. Zampa, dans l’entourage duquel notre ministre de l’Intérieur, alias « le Kéké de la République », a traîné dans sa jeunesse.

Il implique aussi le SAC dans la mort du journaliste Jean-Edern Hallier, que Mitterrand avait dans le collimateur. Selon fauré, un type du SAC serait venu le voir la veille de la mort d’Hallier en 1997, pour qu’il prépare de la coke mortelle. En fait, il aurait préparé une poudre à bas de résidu de batterie de voiture, et Hallier en serait mort. Officiellement, il est mort d’une crise cardiaque en faisant du vélo, mais il se trouve qu’il n’y voyait quasiment plus rien [5].

Par ailleurs, il est évident que le SAC est intervenu dans l’affaire Markovic, puisque certains de ses membres étaient présents dans les débuts de l’enquête. Marcantoni, si proche de Delon, était membre du SAC d’après différentes sources, bien qu’il ait toujours nié.

Et son cousin Jean-Charles Marchiani, si proche de Pasqua, et qui traînait dans l’orbite du SAC, a suivi de près les premiers temps de l’enquête. D’ailleurs, quand Pompidou est arrivé au pouvoir et qu’il a fait un grand nettoyage dans les renseignements, Marchiani a fait partie de la purge.






[1] Marcantoni avait alors 48 ans et était ami avec Delon, qu’il accaompagnait souvent sur les tournages, et dans les soirées parisiennes ou dans le sud de la France. Il vivait pas très loin de la décharge où a été retrouvé le corps de Markovic, qui l’avait désigné comme responsable de sa probable disparition dans plusieurs lettres, et son emploi du temps était flou entre la disparition et la découverte du corps, selon les enquêteurs. Dans cette affaire, il a fait 11 mois de prison et n’a été ralâché qu’après l’élection de Pompidou à la présidence. C’est seulement lors du procès de 1976 qu’il a bénéficié d’un non-lieu. Lui dit qu’on a cherché à lui faire porter le chapeau dans cette affaire Markovic.

[2] Dans son livre, Fauré écrit que dans les années 70, les allées et venues de mineurs au domicile de A « se faisaient au vu et au su de tous les voisins qui considéraient ça d’un très mauvais œil ». Ils ont donc fini par en parler « au point de devenir embarrassant pour les pour certains policiers marocains que A arrosait pour qu’ils ferment les yeux ». Pour éviter un scandale, les flics lui ont demandé de partir.

[3] L’ex chauffeur et amant d’Yves Saint-Laurent, Fabrice Thomas, qui a écrit un livre en 2017, avait aussi mentionné la présence de mineurs au jardin Majorelle, racheté en 1985 par Bergé et St-Laurent. Il a écrit que leur villa, Oasis, était « une villégiature sexuelle, une de plus » où il voyaient de « jeunes amants », et évoqué un acte pédocriminel, mais pas commis par Bergé ou Saint-Laurent, dont on ne saura pas l’âge des « jeunes amants »: « L’intendant agenouillé devant un adolescent prépubère debout devant lui, nu comme un ver. Tenant ses fesses à pleines paumes, il suçait avidement l’enfant qui se laissait faire en regardant en l’air, tenant à la main un billet ». Thomas avait aussi insisté sur le côté absolument pervers de ce duo.

[4] Quant aux causes de ce massacre où un enfant a été tué, différentes hypothèses sont émises, toutes fort loin du trafic de drogue et de Pasqua. Par exemple, dans Paris Match en 2011 on lisait que « Massié était soupçonné par son adjoint, Jean-Joseph Maria, de vouloir donner le fichier du Sac à des mouvements de gauche. Maria recrute un ancien para, Collard, Campana, Massoni et ­Poletti, trois postiers syndiqués à la CGT, et ­Finochietti, un instituteur. Le 18 juillet à 15 heures, ils passent à l’action ».

[5] Par ailleurs, la chambre du journaliste à son hôtel de Deauville a été fouillée immédiatement après sa mort par plusieurs individus et le coffre-fort vidé, et son appartement à Paris a été fouillé aussi. L’accident a eu lieu sans témoin, son vélo a été retrouvé en bas de la route, et il n’y a pas eu d’autopsie. Dans la confusion des allées et venues qui suivent le décès, disparaissent du coffre de sa chambre une importante somme d’argent (1 million de francs), un dessin de Picasso et plusieurs dossiers confidentiels concernant ses têtes de turcs préférées : Mitterrand, Dumas et quelques autres. Toutes les plaintes déposées par ses proches ont été classées, y compris celle pour « assassinat ».

http://dondevamos.canalblog.com/archives/2020/03/16/38088735.html

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