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Décidemment, depuis la lettre d' »abdication » de Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol, pour ne pas dire depuis les accords de Madrid de 1975, première trahison espagnole de la cause libératrice espagnole, les scandales et révélations continuent de s’enchainer à très grande vitesse. Celui dont il est question est peut-être un des plus graves d’entre eux. Il a trait au vol, rien que ça ! de rapports confidentiels établis par la CNI (Centro Nacional de Inteligencia, CNI), sur le Front Polisario.
Une organisation anonyme, surnommée Miami, composée de mercenaires ou de barbouzes à la soldes de la DGED de Yassine Mansouri se trouverait derrière des vols. Mais, des ténors du PSOE (parti socialiste ouvrier espagnol), sont eux aussi mouillés dans ce scandale de gros, de très gros, calibre. Il s’agit notamment de José Luis Rodriguez Zapatero, prédécesseur de Pedro Sanchez à la Mocloa, siège de la Primature ibérique.
Zapatero est aussi désigné pour avoir eu des relations intimes avec la franco-marocaine Rachia Dati, quand cette dernière était ministre de la Justice. Cela renforce la piste marocaine dans cette anecdotique affaire de vols politiques. Celle-ci implique également un autre ténor du PSOE, Margarita Roblès ex-ministre de la défense espagnole.
Comme il n’y a pas de hasard en politique, gageons que la CNI a été infiltrée et/ou parasitée par ses propres responsables, agissant discrètement pour le compte du Makhzen soit pour des raisons de chantage, ou bien de corruption. L’implication marocaine est d’autant plus évidente dans ce gros scandale est que ce sont les documents concernant le Polisario qui ont été dérobés. Et, si des doutes persistaient encore sur l’ascendant direct pris par Rabat sur Madrid, il suffit jute de rappeler les déclarations fracassantes de l’ancien ambassadeur et directeur de la CNI, Jorge Dezcallar.
Ce dernier été ambassadeur d’Espagne au Maroc entre 2001 et 2004, et directeur du CNI entre 1997 et 2001. Dezcallar a affirmé dans une conférence donnée depuis quelques mois au Círculo Ecuestre de Barcelone sous le titre « Géopolitique en temps de grandes rivalités » que le Maroc use sans état d’âme de chantage et de corruption pour arriver à ses fins. « Je ne comprends pas ce que ce gouvernement a fait pour changer notre position au Sahara. Je ne vois pas quels avantages nous avons obtenus, personne ne me l’a expliqué, je pense que c’est une erreur très grave », a affirmé Dezcallar dans son discours.
« Lorsque l’ONU a vu qu’il était impossible d’organiser un référendum d’indépendance au Sahara parce que le Maroc refusait, elle a dit qu’il devait y avoir au moins un accord entre les parties. Et l’Espagne a soutenu cette décision. Et là, nous étions très bien. Et du coup, Monsieur le Président du Gouvernement décide, à l’insu de son gouvernement ou de ses partenaires gouvernementaux, ou de ses partenaires d’investiture ou de l’opposition, qu’il va soutenir la souveraineté du Maroc sur le Sahara », a déclaré Dezcallar avant de critiquer le mouvement. D’après les informations dont nous disposons, Pedro Sanchez a soutenu le plan d’autonome et non pas la « marocanité du Sahara Occidental ». Or, il semble que le conférencier, sans doute mieux informé que nous, ait obtenu des données encore plus graves et plus compromettantes.
En attendant, des documents confidentiels de la CNI sur le front Polisario sont en « accès libre » sur la toile. Depuis que Madrid a décidé de se soumettre pieds et poings liés à Rabat, jamais les institutions madrilènes ne sont tombées aussi bas.
Ali Oussi
Source : La patrie news, 19/05/2024
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