Crimes de guerre à Gaza : La seule réaction du prince marocain Hicham

Je présente mes plus sincères condoléances à Wael Al-Dahdouh et à la chaîne Al-Jazeera. Wael est le chef du bureau d’information en arabe d’Al-Jazeera à Gaza, et sa famille a été tuée lors d’une frappe aérienne israélienne.

Ils ont été bombardés dans le camp de réfugiés de Nuseirat, où ils s’étaient réfugiés suite au décret ironique d’Israël demandant à tous les civils palestiniens du nord de Gaza de se déplacer vers le sud.

Il est évident qu’importe où résident les Palestiniens dans la bande de Gaza, tout est une cible potentielle dans la campagne incessante d’Israël pour faire payer aux Palestiniens leur résistance à l’occupation.

Cet événement tragique touche profondément. Wael Al-Dahdouh est un journaliste infatigable qui a consacré des décennies à délivrer la vérité face à une complaisance et une manipulation croissantes.

Ce meurtre nous rappelle également les doubles standards à l’œuvre ici. Le Hamas sera tenu responsable de ses attaques indiscriminées contre les civils israéliens.

Cependant, qui tiendra l’État israélien responsable de ses bombardements indiscriminés contre les civils palestiniens ? Les victimes comme la famille de M. Al-Dahdouh ne sont pas des cibles militaires.

Nous assistons à des crimes de guerre qui obscurcissent la crédibilité vacillante de Benjamin Netanyahu et satisfont sa soif de vengeance.

En effet, nous avons entendu clairement ses intentions : la vengeance. Cependant, si c’est une question de « vengeance », les Palestiniens ont-ils leur propre droit correspondant à venger leurs morts insensées depuis 75 ans ?

Ces crimes de guerre en cours punissent collectivement le peuple palestinien et le privent de dignité.

Ils incarnent le cycle sans fin d’occupation, de résistance et de violence qui emprisonne la Palestine depuis des générations, perpétuant le déplacement continu, l’apartheid et la purification ethnique du peuple palestinien.

L’Occident est complice de cette tragédie. Ses dirigeants proclament qu’ils soutiennent simplement le droit d’Israël à l’autodéfense, mais en réalité, ils cautionnent le refus des extrémistes sionistes de mettre fin à l’occupation de la Palestine.

Ils réifient l’occupation sous un autre nom. Ce qui est valide pour l’Ukraine ne s’applique pas aux Palestiniens pour eux. Le président américain Biden, le Premier ministre britannique Sunak et le président français Macron ne pourront pas dire demain qu’ils ne savaient pas les crimes de guerre vicieux commis aujourd’hui.

Ils ne pourront pas se laver les mains des transgressions commises dans la chaleur de la guerre, comme l’ont fait de manière infâme le président Bush et le Premier ministre Blair après l’invasion et l’occupation de l’Irak.

Le président Macron incarne particulièrement ces doubles standards. Tout comme il a applaudi à une coalition contre l’État islamique, il appelle maintenant à une coalition internationale contre le Hamas. Mais qui dans la région le suivra ?

Le silence à travers le monde musulman qui a accueilli sa déclaration révèle l’univers tordu de l’islamophobie française.

Il révèle les intolérances laides de la Cinquième République, du foulard aux banlieues. Le président Macron exporte cette arrogance dans le reste du monde.

Pourtant, en agissant ainsi, il régurgite l’arrogance coloniale d’un État européen qui n’a plus la capacité de mener le colonialisme par lui-même.

Un tel comportement contraste tristement avec ses prédécesseurs. Les jours des géants français comme De Gaulle et Mitterrand, capables de résister indépendamment à l’arrogance anglo-américaine et d’imaginer des alternatives positives, sont révolus.

Au lieu de cela, le président Macron s’aligne pathétiquement sur les Britanniques et les Américains, car lui aussi permet à Israël de commettre ses crimes de guerre.

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