Au mois de décembre, un exemplaire de l’hebdomadaire mauritanien Points Chauds Online a été saisi par le gouvernement marocain. Dans ses pages, il y avait une interview avec le responsable sahraoui de la diáspora en Mauritanie, Cheikh Malainine. Le titre de l’article était particulièrement appelant : “Il n’échappe à personne qui est l’ami et qui conspire pour mettre à feu et en sang la région”. Il faisait allusion aux tentatives du Maroc de maintenir, coûte que coûte, le statu quo au Sahara Occidental dans le but de mater la résistance sahraouie et accuser les sahraouis de terroristes.
Brahim Dihani, un sahraoui qui croupit dans les prisons marocaines a accusé les autorités marocaines de lui avoir proposé de revendiquer des attentats contre des membres de la MINURSO et les instalations de phophates au Sahara Occidental.
Les menaces qui planent et la nécéssité de trouver un terrain d’entente entre l’Algérie et le Maroc pour combattre le terrorisme ont ébranlé les plans marocains qui s’accomodaient du statu quo.
L’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross vient de le rappeler : “”La situation dans la région du sahel et de son voisinage rend une solution plus urgente que jamais” de la question du Sahara occidental.
L’annonce du voyage de Mohamed VI en Afrique a poussé les membres du Conseil de Sécurité rassemblés dans le Groupe d’Amis du Sahara Occidental, Etats-Unis, France, Russie, Royaume Uni et l’Espagne en tant qu’ancienne puissance coloniale, à publier, le 19 mars, un communiqué conjoint inédit renouvellant leur soutien à l’ambassadeur Ross et appellant les parties à “faire preuve de souplesse dans leur relation” avec l’Envoyé Ross. Autrement dit, ils ne voient pas d’un bon oeil le déplacement inopportun du souverain marocain. Le message est adressé au Maroc qui a récusé le diplomate américain l’accusant de “partialité” et vient de renouer ses attaques contre lui.
D’après les délégations reçues à El Aaiun et Dakhla, la tournée de Ross semble avoir été dominé par les sujets des droits de l’homme et les ressources naturelles du Sahara Occidental, ce qui présage le contenu du son prochain rapport au Conseil de Sécurité qui se réunira fin avril 2013 pour se prononcer sur la question sahraouie.
La Tribune du Sahara, 25/03/2013
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