Au Maroc, les signaux sont au rouge!

Face à l’explosion du chômage, à la flambée des prix des produits alimentaires et à un taux de pauvreté revenu au niveau de 2014, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch semble impuissant à tenir le cap, lui qui n’a pas pu tenir ses promesses deux ans après sa nomination.

Rien ne marche pour le chef du gouvernement marocain dont le pays est confronté à un chômage sans précédent depuis près de vingt ans. Son taux a frôlé les 14 % au troisième trimestre et son volume dépasse désormais 1,6 million de personnes. Ainsi le pouvoir d’achat s’effrite davantage, accentué par une forte inflation. L’indice des prix des produits alimentaires a progressé de 11 % en 2022 et affichait en octobre une augmentation de près de 9 % sur les douze derniers mois, selon le Haut-Commissariat au plan (HCP).

La cherté des prix aux étals passe mal. Aux prises avec un mécontentement intérieur qui a culminé pendant le ramadan, le gouvernement a été contraint à agir dès la fin de l’hiver 2023 en instaurant des contrôles accrus sur les marchés.

Le prix du kilo de pommes de terre a été multiplié par deux depuis 2021, celui des tomates par trois.

Indicateurs au rouge
Nommé par le roi Mohamed VI à la tête du gouvernement en septembre 2021, au terme d’élections législatives qui ont vu son parti, le Rassemblement national des indépendants (RNI), remporter le scrutin haut la main, Aziz Akhannouch avait fait de l’emploi et du pouvoir d’achat une priorité de son gouvernement. Placé sous le signe de « l’Etat social », son programme comprenait une dizaine d’« engagements », dont la création d’au moins un million de postes nets, l’émergence d’une classe moyenne agricole et la sortie d’un million de familles de la précarité, selon Le Monde.

En effet, le peuple marocain n’a manifestement rien vu venir depuis car le chômage n’a pas cessé d’augmenter, tout comme les prix des denrées alimentaires. Une situation qui peut pousser les citoyens marocains à descendre dans la rue comme ce fut le cas en avril dernier.

Des Marocains ont en effet battu le pavé à l’appel des partis de gauche et des syndicats pour exprimer leur ras-le-bol contre la cherté de la vie et la politique de Aziz Akhannouch.

A Rabat, Casablanca, Tanger et Marrakech, les manifestants ont dénoncé la politique du gouvernement du richissime homme d’affaires -proche de Mohamed VI- qui a pourtant promis aux Marocains d’être “un gouvernement de l”État social’ mais qui s’avère être celui des disparités sociales”.

“Je n’en peux plus, la vie est devenue pénible à cause de la hausse des prix”, “Je sens que je n’ai plus d’avenir”, a scandé un jeune manifestant.

“Nous dénonçons la politique du gouvernement qui avait promis d’être un gouvernement de l”État social’ mais qui s’avère être celui des disparités sociales”, a déclaré à l’AFP Abdelkader Amri, membre du bureau exécutif de la Confédération démocratique du travail (CDT, gauche).

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