La communauté internationale a reconnu au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination. Jusqu’à présent, le royaume marocain, qui occupe le territoire sahraoui depuis 1975, tergiverse en reportant, sous divers prétextes, les négociations directes avec le Polisario, représentant légitime du mouvement de libération de ce peuple.
Comme tous les occupants, le Makhzen donne une parole mais ne la tient pas, et fait tout pour la vider de son contenu. En 1991, le Polisario a accepté de sursoir à l’option militaire parce que la partie marocaine a accepté, de son côté, sous l’égide des Nations unies et de l’Union africaine, l’organisation d’un référendum. Tout comme l’entité israélienne et les accords d’Oslo avec les Palestiniens, le Makhzen tente de renvoyer aux calendes grecques son engagement. Comme tous les occupants — aveuglés par l’avidité de l’exploitation des richesses des peuples qu’ils oppriment — le Makhzen ne croit qu’au fait accompli et croit pouvoir tromper son propre peuple en mobilisant son appareil de propagande, affirmant que le conflit n’est qu’une « dispute de voisinage ».
Parce que notre pays a pris une position de principe dès le départ en se mettant du côté de l’opprimé et en soutenant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination comme le recommandent les Nations unies, le Makhzen nous accuse d’être à l’origine de tous les maux dont il souffre. Il est temps peut-être qu’il comprenne que prendre ses désirs pour la réalité n’est qu’illusion car, quels que soient les artifices dont il se prévaut, il ne peut indéfiniment maintenir le statu quo sur une aussi importante question. L’histoire nous enseigne que les peuples privés de liberté peuvent bien sûr traverser des moments difficiles, mais leur conscience constamment éveillée et leur ardente volonté font que le dernier mot leur est toujours revenu. Le dernier congrès du Polisario a été un simple « rappel à l’intelligent », selon l’ingénieuse formule de l’Emir Abdelkader.
EL MOUDJAHID
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